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Valentin : un assassinat qui pourrait en révéler d'autres

Des déclarations mais aussi le passé itinérant du couple Stéphane Moitoiret - Noëlla Hego amènent aujourd'hui les enquêteurs à se pencher sur d'éventuels rapports entre le principal suspect de l'assassinat de Valentin, le 28 juillet à Lagnieu dans l'Ain, et d'autres crimes.
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«Noëlla Hego a raconté que le soir des faits, le 28 juillet, son compagnon avait décidé "de faire un retour en arrière c'est-à-dire de faire un incident" c'est-à-dire, toujours selon ses propos "d'aller tuer quelqu'un, en quelque sorte, d'aller prendre une vie"» rapporte Jean-Paul Gandolière, le Procureur de la République de Bourg-en-Bresse.

Ces paroles et peut-être d'autres encore conduisent à présent les enquêteurs à se pencher sur le passé du couple Stéphane Moitoiret - Noëlla Hego. Ils tentent de découvrir s'il existe des liens entre l'affaire Valentin et d'autres crimes non élucidés. "Nous vérifions actuellement toutes les affaires restant en suspens au niveau national et international", a déclaré le général Jacques Grandchamps, responsable de la région de gendarmerie Rhône-Alpes.
Le bureau central national d'Interpol pour la France a transmis une demande, via l'institution policière internationale, notamment à la Belgique, l'Italie et la Suisse, afin d'établir des comparaisons avec des affaires non résolues. Selon la soeur de Noëlla, Chantal Hégo, les deux routards allaient "de droite à gauche" ensemble depuis vingt ans dans toute la France, mais aussi en Italie. Le couple a été vu dans plusieurs départements de la région Rhône Alpes. Au niveau français, des investigations sont menées par le service technique de recherche judiciaire et de documentation (STRJD) de la gendarmerie, à Rosny-sous-Bois.
Le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) va en outre être à nouveau interrogé afin d'établir si leur ADN a été relevé sur d'autres scènes de crime.

Le général Galtier, sous-directeur de la police judiciaire à la gendarmerie nationale explique : "nous avons certains cas précis en tête, comme celui de Jessica en 1995 à Rilleux-la-Pape (Rhône)". Jessica était un travesti, il a été tué de plusieurs coups de couteau au thorax. Les auteurs n'ont jamais été identifiés. Il y a aussi le meurtre de Marine, une étudiante de 20 ans. Elle avait été retrouvée morte, lacérée d'une dizaine de coups de couteau le 11 octobre 2005, au domicile de ses parents à Chazay d'Azergues (Rhône).

Aux enquêteurs qui lui ont posé la question sur de potentiels faits criminels antérieurs, Stéphane Moitoiret a pour l'instant apporté "des réponses laconiques", selon le gendarme Jacques Grandchamps.

Alexis Piaton, avec agences

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