Une nouvelle polémique dans le dossier Meilhon
L'avocat de la famille biologique de Laetitia en est convaincu : sans ce ratage, la jeune fille serait encore vivante. L'erreur pointée du doigt par Me Metzner aurait été commise par des gendarmes. Le 10 décembre ces hommes devaient interpeller Tony Meilhon dans le cadre d'une enquête sur un trafic de voitures volées. Il le voient entrer chez sa mère. Mais en restent là. Ils n'interpellent pas le jeune homme aujourd'hui mis en examen pour enlèvement suivi de mort, après la disparition de Laetitia.
Le lendemain, sa mère a dit au cours d'une audition que son fils était
"incontrôlable et dangereux" et qu'il pouvait "commettre l'irréparable", a ajouté l'avocat. Deux jours plus tard, "un mandat d'arrêt était délivré par un juge d'instruction de l'Est de la France visant Meilhon mais rien ne s'est passé", a raconté l'avocat.
Le procureur de Nantes, Xavier Ronsin, a affirmé qu'il n'avait pas connaissance du mandat d'arrêt concernant Tony Meilhon, émis avant l'affaire Laetitia. Un rebondissement qui vient compliquer le traitement de cette enquête pour le moins agitée. Le mouvement de protestation contre les attaques de Nicolas Sarkozy envers des magistrats accusés de laxisme dans cette affaire s'est généralisé aujourd'hui à tout le pays, poussant Matignon à convoquer une réunion d'urgence.
Caroline Caldier, avec agences
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