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Une information judiciaire ouverte après la nomination de François Pérol

Nouvel épisode dans ce qu'il faut bien appeler l'affaire Pérol - la nomination de François Pérol à la tête du groupe Banque Populaire-Caisse d'épargne, alors qu'il avait justement piloté, de l'Elysée, la fusion des deux banques. _ Après un premier classement sans suite, deux syndicats (CGT et Sud) ont déposé plainte avec constitution de partie civile. Une information judiciaire pour prise illégale d'intérêt a été ouverte ce mois-ci.
Article rédigé par franceinfo
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L'histoire n'est donc pas close. Le parquet a beau avoir classé sans suite une première série de plaintes, en voici d'autres, qui ont débouché sur l'ouverture d'une information judiciaire. Pour prise illégale d'intérêt, rien de moins - passible de cinq ans de prison et de 75.000 euros d'amende.
_ Sauf que le parquet de Paris est opposé à l'ouverture de cette enquête. Il devrait rapidement faire appel. Car le parquet avait classé sans suite une première enquête préliminaire, estimant que la mission de François Pérol s'était limitée à informer et à donner un avis au président de la République. Rien de répréhensible, donc.

Que reproche-t-on à François Pérol ? D'avoir piloté, de l'Elysée, la fusion des deux banques qu'il préside aujourd'hui : Banque Populaire-Caisse d'épargne (BPCE). Pérol était secrétaire général adjoint de l'Elysée, figure incontournable sur les dossiers économiques et industriels.

D'où un certain malaise, notamment chez les syndicats. D'autant que la loi est claire : celle du 2 février 2007 interdit en effet à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée, durant les trois ans qui suivent son départ de la fonction publique.

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