Cet article date de plus de huit ans.

Une ex-élue de Côte-d'Or condamnée à une amende pour des injures contre Taubira

En octobre, sur Facebook, Marie-Ange Meyer avait posté un commentaire raciste à l'encontre de l'ancienne garde des Sceaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Christiane Taubira arrive à Alger (Algérie), le 20 décembre 2015. (FAROUK BATICHE / AFP)

"Le mauvais goût n'est pas une infraction", maugrée l'avocat Fatiou Osman. Et pourtant, une ancienne élue municipale de Talant (Côte-d'Or) a été condamnée à 3 000 euros d'amende, mardi 9 février, dont la moitié avec sursis. Le 14 octobre dernier, sur Facebook, Marie-Ange Cardis – dont le nom de jeune fille est Meyer – avait publié une couverture de Valeurs Actuelles où figurait Christiane Taubira, en écrivant : "Qu'elle reparte dans sa brousse, les lianes l'attendent !"

Repéré par le quotidien Le Bien public, ce commentaire avait ensuite été supprimé. Trop tard. Privée de sa délégation à l'école et à la petite enfance par le maire Gilbert Menut (Les Républicains), la conseillère avait ensuite été contrainte à la démission. Le procureur de la République à Dijon s'était "saisie d'office" afin d'ouvrir une enquête, qui a abouti à des poursuites devant le tribunal correctionnel.

Une "condamnation très sévère", selon son avocat

"Cette condamnation est très sévère", a estimé son avocat, sans savoir s'il allait faire appel ou non. Selon lui, la justice n'a pas tenu compte "de l'esprit réel dans lequel les choses ont été dites". Il ajoute que sa cliente aurait proféré ces injures par "réaction épidermique", alors qu'une "manifestation de policiers avait lieu [le même] jour place Vendôme", à Paris.

Contactée au moment de la polémique, Marie-Ange Cardis avait présenté "des excuses publiques", assurant que les mots avaient "dépassé [sa] pensée". Cette affaire avait entraîné de nombreuses réactions politiques, à gauche comme à droite. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, avait notamment parlé de "l'abjecte banalisation du racisme".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.