Une cellule du FLNC démantelée
Beau coup de filet pour Thierry Fragnoli et Gilbert Thiel. Les deux juges antiterroristes, en charge de l’enquête sur une série d’attentats perpétrés en Corse entre 2007 et 2008, ont démantelé une cellule de jeunes militants du FLNC-UC, dont le plus jeune est âgé de 18 ans. Sept de ces membres, interpellés lundi dans l’île de Beauté, ont été mis en examen vendredi.
À l’origine de l’arrestation, un vol d’armes d’explosifs et de voitures perpétré à Ajaccio, qui a mis la puce à l’oreille des autorités. C’est en surveillant les lieux du vol que les enquêteurs ont remonté la piste de la cellule terroriste.
Cela faisait six ans qu’aucun groupuscule de ce type n’était tombé en Corse.
Les sept prévenus sont poursuivis pour associations de malfaiteurs. Leur leader, âgé de 27 ans est également accusé de complicité de tentative d’assassinat. Le jeune homme n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice française. Il a même été le premier mineur corse à être condamnés pour des faits relevants du terrorisme, en 2000. Motif : détention d’explosifs. Les enquêteurs le soupçonnent également d’être le recruteur de la cellule.
Un jeune homme, identifié comme son lieutenant, est poursuivi pour tentative d’assassinat. Il serait aussi, d’après l’instruction, l’initiateur des actions violentes. Il a d’ailleurs reconnu avoir participé à plusieurs attaques visant des intérêts de la République : la préfecture de Région en décembre 2007, avant le tribunal d’Ajaccio en février 2008. Deux actions, qui, d’après les enquêteurs, visaient à tuer.
Les cinq autres membres de la cellule FLNC-UC devront répondre d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste constituée pour commettre des actions susceptibles d’entraîner la mort. Tous ont reconnu en garde à vue avoir participé à douze attentats. Ils seront présentés devant le Juge des libertés et de la détention, qui décidera d’une éventuelle détention provisoire.
Deux autres membres du groupe sont actuellement en garde à vue à Ajaccio. Ils devraient être entendus lundi, à Paris, par les juges anti-terroristes.
Emilie Gavoille
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