Un trader de la Caisse d'Epargne en garde à vue
Une première tête est tombée. Un trader est actuellement en garde à vue, dans les locaux de la Brigade financière, à Paris - son identité n'a pas été communiquée. Tout juste connaît-on désormais son prénom, Boris, et l'initiale de son nom, P. Ainsi que son parcours dans la banque : l'homme a été embauché en 2001 comme assistant trader. Il fait aujourd'hui l'objet d'une procédure de licenciement.
Sa garde à vue a été prolongée ce matin de 24 heures.
Son appartement, situé dans le Val d'Oise, a été perquisitionné dans l'après-midi d'hier.
C'est la conséquence, logique, de l'ouverture d'une enquête, vendredi dernier, pour abus de confiance. Ce sont au total 751 millions d'euros qui se sont évaporés de la Caisse d'Epargne.
L'idée est toujours, selon les mots du parquet de Paris, de "déterminer le mécanisme qui a conduit à cette perte et à rechercher d'éventuelles responsabilités pénales".
_ Au vu des premières investigations, la banque disait elle-même avoir observé "des éléments troublants", qui peuvent "revêtir à l'évidence une qualification pénale, entre autre d'abus de confiance". Le Caisse d'Epargne a toujours dit qu'elle se constituerait partie civile "dès qu'une information judiciaire serait ouverte".
Cette affaire tombe d'autant plus mal que la Caisse d'Epargne avait décidé, en avril dernier, d'arrêter les activités d'investissement pour son propre compte. L'équipe de la salle des marchés de l'Ecureuil, où travaille le trader, était censée liquider professivement son portefeuille d'ici la fin de l'année.
_ Or, selon le rapport interne de la banque, à partir du 15 septembre, au lieu de liquider son portefeuille, le trader "semble s'être engagé de sa propre initiative et pour des montants importants (...) dans une stratégie risquée". Voilà qui fait un peu tache...
Guillaume Gaven, avec agences
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