Un réseau de trafiquants de pesticides interdits devant la justice
Point de départ de cette affaire, l’hécatombe des abeilles dans les ruchers du Gers et de Haute-Garonne au début des années 2000. Les investigations de la gendarmerie permettront de faire main basse sur près de 40 tonnes de produits non-autorisés en France, dont trois tonnes de produits toxiques.
Mais l’affaire de se limite pas à ces deux départements du sud-ouest : c’est un véritable réseau de trafiquants qui est démantelé par les enquêteurs. Résultat, 16 chefs d’entreprises, fabricants, négociants agricoles et responsables de coopératives comparaissent devant le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) dans cette vaste affaire de commercialisation de pesticides présumés dangereux.
Pour pointer l’ampleur nationale de ce scandale, une quinzaine d'associations se sont constituées parties civiles derrière France Nature Environnement (FNE), la fédération française des associations de protection de la nature.
Et ce premier réseau ne semble malheureusement pas être un cas isolé. Selon FNE, la brigade nationale de contrôle phytosanitaire -créée à l’automne 2006- aurait relevé dans toute la France en quelques mois déjà, une vingtaine de pratiques illégales : importation de produits interdits en France, vente de produits reconditionnés sans autorisation, formulations tronquées… Quelque 47 tonnes de pesticides non-autorisés ou non-conformes auraient été saisies.
C’est dans ce contexte que se tient également, à partir de mercredi, le procès en appel de la société Monsanto pour publicité mensongère sur le RoundUp, un célèbre désherbant.
Gilles Halais
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