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Un militant de gauche dans un état désespéré après une agression menée par des skinheads à Paris

Un jeune militant de gauche, âgé de 19 ans, a été agressé mercredi soir par des skinheads à proximité de la gare Saint-Lazare à Paris. Il a été hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière et serait en état de "mort cérébrale". Les agresseurs sont en fuite. L'enquête a été confiée au premier district de la police judiciaire.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Selon les premiers éléments recueillis, Clément, âgé  de 19 ans – un militant de gauche et syndicaliste SUD – a été agressé non loin de la gare Saint-Lazare, à l'angle des rues Joubert et Caumartin, dans le IXe arrondissement. Une source policière jointe par France Info évoque une agression "à connotation politique " commise par des skinheads.

Selon cette source, ce sont trois ou cinq skinheads vêtus de blousons en cuir qui ont frappé la victime, notamment avec des coups de poings américains, tout près du magasin de vêtements Citadium. Clément s'est écroulé en heurtant un poteau en fer, avant de chuter sur le trottoir. Aurélia, une habitante du quartier, a été témoin de la scène.

> Un témoin de l'agression raconte la scène

Les agresseurs sont en fuite. Par ailleurs, trois personnes qui se trouvaient en compagnie de la victime ont été interrogées par la police dans la soirée.

Clément Méric, élève de Sciences-Po Paris et membre d'un réseau de lutte anti-fasciste, se trouve depuis son admission à l'hôpital dans un état désespéré.

Le Parti de Gauche exige la dissolution de groupes d'extrême droite

Dans un communiqué, le Parti de Gauche explique que le jeune homme "connu pour son engagement contre l'extrême droite " a été "violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d'extrême droite, manifestement (...) du groupe JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires) ". Et il "exige la dissolution des Groupes d'extrême droite qui multiplient les actes de violence à Paris et à travers le pays depuis plusieurs semaines ". Le Parti de Gauche appelle à un rassemblement jeudi soir place Saint-Michel à Paris, à 18h30. Les camarades de Sciences-Po de la victime se sont eux retrouvés devant l'établissement à midi.

Le fondateur des JNR, Serge Ayoub, a récusé sur France Info jeudi matin toute implication dans l'agression : "Les agresseurs sont les jeunes d'extrême gauche qui ont attendu dans un véritable guet-apens trois jeunes hommes qui avaient le malheur d'avoir les cheveux trop courts, ou un blouson d'une mauvaise marque ".

> Retrouvez ici toutes les réactions politiques.

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