Un jury sur le parcours tragique de Lady Di
Les membres de ce jury voulaient "s'immerger dans les différents lieux sur l'itinéraire du dernier voyage de la princesse". Les six hommes et cinq femmes, guidés par le juge Scott Baker, qui préside l'enquête, se sont donc rendus, à pied, sous le tunnel du Pont de l'Alma. Ils ont passé une quinzaine de minutes à examiner les lieux, au pied du treizième pilier percuté par la Mercedes du couple Diana-Dodi Al Fayed dans la nuit du 30 au 31 août 1997. Auparavant, les jurés s'étaient rendus au Ritz, le célèbre palace parisien de la place Vendôme où le couple avait pris son dernier repas. Point final du déplacement : l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, où est décédée la princesse, avant un retour au Pont de l'Alma, de nuit cette fois.
Cette enquête judiciaire, ouverte le 2 octobre à la Haute Cour de Londres, pourrait durer jusqu'à six mois. Mené au nom d'une législation spécifique en vigueur en Grande Bretagne en cas de mort violente ou inexpliquée, ce type d'investigation est systématiquement déclenché lorsqu'un ressortissant britannique meurt à l'étranger. Elle vise à établir l'identité des personnes décédées, la date et le lieu de la mort. Même s'il ne s'agit pas d'un procès et qu'il n'y a ni accusé ni condamnation, les jurés rendront un "verdict" sur les causes de la mort : accident, meurtre, ou verdict "ouvert" faute de preuves suffisantes.
Scotland Yard et la police française ont conclu que le couple avait été victime d'un "tragique accident" dû à une vitesse excessive et à la conduite en état d'ivresse du chauffeur de la Mercedes, Henri Paul, également décédé, qui avait perdu le contrôle du véhicule alors qu'il tentait de fuir les paparazzis. Pourtant, le père de Dodi, le milliardaire Mohamed Al-Fayed, affirme depuis dix ans qu'un complot a été orchestré avec l'aval de la famille royale, pour empêcher un mariage entre Diana et un musulman.
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