Grande-Synthe : un jeune homme de 22 ans est mort après avoir été passé à tabac

Un jeune homme de 22 ans est mort mardi 16 avril au soir, après avoir été passé à tabac à Grande-Synthe, près de Dunkerque, rapporte France Bleu Nord. Il a été découvert inconscient, chez lui, avec "plusieurs traces de coups, notamment au visage", d'après le parquet de Dunkerque, qui a ouvert une enquête pour "meurtre en bande organisée". Il a été transporté à l'hôpital avec un pronostic vital engagé, avant de mourir des suites de ses blessures.

"Les premiers éléments de cette enquête indiquent que les faits pourraient avoir été commis par au moins trois individus", précisait le parquet mercredi matin. Les investigations "avancent de façon significative", indique mercredi soir la procureure. La garde à vue du mineur de 14 ans interpellé dans la matinée a été prolongée et "une deuxième interpellation a eu lieu en milieu de journée", ajoute-elle. Il s'agit d'un "mineur âgé de 15 ans", qui "est donc désormais également en garde à vue."

La brigade criminelle de la police judiciaire est chargée de l'enquête. Les auditions se poursuivent et une autopsie va être menée afin de "déterminer avec certitude la nature des coups portés et l'éventuelle utilisation d'armes, utilisation pour l'instant non confirmée. S'agissant du mobile et du mode opératoire, ils restent à éclaircir", précise la procureure.

Ses proches ouvrent une cagnotte

"Notre ville a connu une tragédie, j'ai une pensée émue pour la victime, sa famille, ses proches et ses amis", a réagi le maire de Grande-Synthe, Martial Beyaert, dans une vidéo postée sur Facebook. En conférence de presse ce mercredi soir, le maire a par ailleurs condamné la récupération politique de cette affaire. Il évoque "les exactions de la fachosphère sur les réseaux sociaux" et rappelle que "Grande-Synthe n'est pas une zone de non droit".

L'élu a reçu les deux frères de la victime. Avec leur accord, une marche blanche va être organisée vendredi à partir de 10h30, au départ du lycée de Noordover. Une aide psychologique est mise à disposition des proches.

La famille de la victime a aussi lancé une cagnotte sur la plateforme Leetchi. À 13 heures jeudi, elle avait déjà récolté 21 000 euros. Le jeune homme "travaillait dans un centre socio-éducatif" et "était honnête, généreux, plein de vie, toujours souriant et prêt à aider les autres", écrit sa famille dans le texte accompagnant la cagnotte.