Un gendarme en procès pour la mort d'un gitan en 2008
Deux mois après les évènements de Saint-Aignan, c'est une autre affaire sensible impliquant des gendarmes et des gens du voyage qui refait surface devant les assises du Var, à Draguignan. Christophe Monchal, un gendarme de la compagnie de recherche, maréchal des logis chef à l'époque des faits, comparaît pour “coups mortels par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions”.
Le 23 mai 2008, il avait tiré sept fois sur Joseph Guerdner, 26 ans, qui tentait de s'évader de la gendarmerie de Brignolles au cours d'une garde à vue. Les gendarmes le soupçonnaient d'agression à main armée alors qu'il était sous contrôle judiciaire. Christophe Monchal l'avait autorisé à fumer une cigarette et il avait sauté d'une fenêtre à 4,60 m de hauteur. Le gendarme a toujours affirmé avoir visé les jambes.
La mort de Joseph Guerdner avait provoqué la colère de la communauté des gens du voyage. des manifestations émaillées d'incidents ont parcouru Brignoles et Draguignan. Côté gendarmerie, l'émotion a également été vive, à cause du placement de Christophe Monchal en détention provisoire. Depuis, il a recouvré la liberté et comparaît d'ailleurs libre aujourd'hui. mais le directeur de la gendarmerie nationale a dû à l'époque faire le déplacement pour calmer la grogne.
Le procès, qui se déroulera sous la surveillance des CRS, commence sous des auspices favorables pour l'accusé, puisque les magistrats chargés de l'instruction ont signé une ordonnance de non-lieu, suivant les réquisitions du procureur de la République. L'audience se terminera vendredi.
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