Un complément d'expertises pour le"Bugaled Breizh"
La Cour d’appel de Rennes demande un complément d’information.
De nouvelles expertises qui vont permettre d’en savoir plus sur les circonstances toujours suspectes de ce naufrage.
Les juges ont confié cette mission à l'expert Dominique Salles.
Cet ancien contre-amiral, spécialiste des sous marins devra rendre son rapport au 31 mars prochain.
L’enquête permettra d’en savoir plus sur la présence le jour du naufrage de sous marins nucléaires d’attaque.
_ Pour la justice, il s'agit de “déterminer s'il s'est produit le 15 janvier 2004 un événement particulier ou plus généralement s'il existait ce jour-là des raisons objectives justifiant la présence sur la zone du “Bugaled Breizh” d'un ou plusieurs sous marins nucléaires d'attaque appartenant à l'un ou l'autre des pays détenant ce type de bâtiment”.
_ Cette décision de poursuivre l’enquête est une victoire pour les familles des victimes. Elles craignaient que la justice classe l'affaire.
Des demandes d’investigations complémentaires formulées au début de l’année par les parties civiles avaient été refusées par la juge d’instruction de Quimper.
Le 12 novembre, de nouvelles demandes avaient été présentées au juge de Quimper par Michel Kermarrec, l'avocat de l'armateur du “Bugaled Breizh”.
_ Les parties civiles côté armateur réclament à nouveau l'audition de la
ministre de la Défense de l'époque, Michèle Alliot-Marie, du ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, du chef d'état major de la Marine et du préfet maritime de Brest.
Les familles reçues par le ministre de la Défense
Hervé Morin recevra d’ici quelques jours les familles parties civiles.
Le ministre de la Défense s’était déjà engagé début novembre à recevoir 40 maires bretons. Ils avaient demandé au président de la République la levée du secret défense dans cette affaire.
_ Le 15 janvier 2004, le “Bugaled Breizh” avait coulé en quelques minutes dans une zone où se déroulaient des exercices impliquant notamment des sous-marins appartenant à des pays de l'OTAN.
Le navire avait été retrouvé sous l'eau avec 140 m de câbles supplémentaires côté bâbord, élément qui, selon certains experts et les parties civiles, aurait pour origine une collision avec un sous-marin.
Mais, selon d'autres experts, l'accident pourrait également provenir d'un problème technique ou d'une croche notamment dans le sable.
Mikaël Roparz, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.