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Un collectif dénonce les dérives policières en France

34 associations, dont la Ligue des droits de l'homme ou le Syndicat de la magistrature, ont rédigé un communiqué commun pour dénoncer "l'alarmante banalisation des atteintes aux droits et libertés". Elles demandent notamment un moratoire sur le flash-ball et le Taser, ainsi que l'ouverture d'une information judiciaire sur les incidents de Montreuil, la semaine dernière.
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Contrôles ou interpellations au faciès, délit d'outrage, gardes à vue abusives... La liste des griefs reprochés à la police est longue, et “inacceptable”, disent les signataires du Collectif liberté, égalité, justice - un collectif qui regroupe 34 associations, dont la Ligue des droits de l'homme, le syndicat de la magistrature, le PCF, entre autres.

Bref, le collectif dénonce aujourd'hui “l'alarmante banalisation des atteintes aux droits et libertés” en France.
_ “Il est inacceptable que la police, dont le principal objet est d'assurer la sécurité des personnes, puisse être perçue, en raison de certaines de ses pratiques, comme une menace ”.

Référence directe aux incidents de Montreuil, la semaine dernière. Des incidents qui ont fait suite à l'opération plutôt musclée de la police : le 8 juillet, celle-ci avait délogé des squatteurs. Plusieurs personnes avaient été blessées, l'une d'elles avait perdu un œil dans les affrontements - à cause, semble-t-il, d'un flash-ball.

“Depuis 2005”, explique le collectif, “ce ne sont pas moins de sept personnes qui ont perdu un œil dans les mêmes conditions, dont cinq pour la seule
année 2009”.

Concernant Montreuil, le collectif exige l'ouverture d'une information judiciaire. Plus généralement, il demande un moratoire sur l'usage par les forces de l'ordre d'armes de type flash-ball et Taser.
_ Les Verts ont d'ailleurs déposé, vendredi dernier, une proposition de loi
pour obtenir l'interdiction de l'utilisation par la police et la gendarmerie de ces deux armes.

Guillaume Gaven, avec agences

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