Un chien entendu comme témoin
Il y a deux ans et demi, une femme de 59 ans est retrouvée pendue à son domicile. Suicide, selon la police, meurtre selon la famille.
En juillet dernier, se présentent, au domicile de la victime, un juge, son greffier, un vétérinaire expert comportementaliste... et le seul témoin de la mort de la victime : son chien.
Le juge tente alors une expérience inédite : confronter, sur les lieux, le témoin (le chien donc) et un suspect, un proche de la victime. En prsénce de cet homme, le chien aboie... et le greffier note, sur PV, les jappements de l'animal.
Cet aboiement était il une accusation ou une absolution ? C'est la question que se pose la justice. En tous cas, l'histoire amuse magistrats et avocats. "Quand on connait la fragilité d'un témoignage humain, que penser d'un témoignage canin ?", s'amuse l'un d'eux. Et surtout, si longtemps après les faits, "17 ans en temps de chien", calcule un autre...
Le magistrat de Nanterre, qui a organisé cette confrontation, s'était récemment illustré en tentant -en vain- de perquisitionner au Canard Enchainé. Le juge Thomas Cassuto, au moins, aime les animaux...
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