Un braquage avec un bracelet électronique : rien d'exceptionnel
"Cet homme, très défavorablement connu des services de police - est soupçonné être l'auteur de 16 braquages commis depuis le 20 mai dernier dans l'ouest parisien au préjudice de divers commerces - pharmacies, boulangeries, station-service, supérettes - et de particuliers", a expliqué la Préfecture de police de Paris (PP) dans un communiqué. Casqué, le braqueur s'emparait de la caisse et parfois de médicaments, sous la menace d'un pistolet avant de prendre la fuite sur une motocyclette. Connu de la police, le jeune homme soupçonné et arrêté avait été condamné l'an dernier à 3 ans de prison dont deux avec sursis et avait bénéficié d'un aménagement de peine, en dehors des murs de la prison.
Comme lui, 11 000 condamnés sont ainsi sous surveillance électronique, soit environ un condamné sur six, uniquement des ceux qui ne sont pas considérés comme dangereux pour la société, qui ont normalement un projet sérieux de réinsertion, ou des condamnés en toute fin de peine pour mieux préparer leur sortie.
"Un contrat de confiance avec le juge"
Il existe deux types de bracelets éléctroniques. Le PSEM, un bracelet géolocalisable qui permet un suivi à tout instant, est ultra-minoritaire actuellement puisqu’il n’en existe qu'une cinquantaine.
Celui qui est le plus répandu est le PSE, plus simple, fixe, qui permet uniquement de localiser le condamné, à son domicile, à certaines heures définies par la justice, souvent le soir et la nuit. En dehors de ces heures, le condamné au bracelet reste libre de ses mouvements, il n'y a pas de surveillance.
"C'est une sorte de contrat de confiance avec le juge ", explique un policier, qui assure, comme beaucoup de ses collègues, n'avoir encore jamais entendu parler d'un braqueur multirécidiviste avec son bracelet.
Mais pour Patrice Ribeiro, du syndicat Synergie, deuxième syndicat des officiers de police, "il n'est pas rare d'arrêter, des porteurs de bracelet qui continuent à dealer de la drogue au pied de leur immeuble ".
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