Un accord "confidentiel" pour sceller la réconciliation des Bettencourt

"L'esprit de l'accord, c'est de reprendre une vie de famille
normale". Voilà comment Me Pascal Wilhelm, avocat de Liliane Bettencourt, présente les négociations menées ces dernières semaines. Et pourtant, la plus grande discrétion a entouré ces échanges : "C'est le résultat de discussions à cercle fermé. Pour que
ça puisse se faire, il fallait maintenir un secret assez
exceptionnel", ajoute l'avocat.

Si les dispositions "personnelles et confidentielles" de l'accord ne sont donc pas connues, celui-ci permet en tout cas à l'héritière de L'Oréal, menacée d'une mise sous tutelle, de conserver sa pleine liberté. Sa fille Françoise Meyers-Bettencourt accepte en effet d'abandonner les poursuites engagées contre le photographe François Marie-Banier, qu'elle accusait d'avoir profité des faiblesses de sa mère pour lui soutirer des dons d'un total d'un milliard d'euros.

En échange, Liliane Bettencourt va "réorganiser son entourage" ,
de façon à préserver la nouvelle harmonie familiale. Ce qui veut dire que la milliardaire aurait accepté de prendre ses distances avec François-Marie Banier. Parallèlement, Patrice de Maistre, dont le rôle
était contesté par la fille de l'héritière, cessera d'être gestionnaire de fortune de la milliardaire à la fin de l'année.

L'époux de Françoise Meyers-Bettencourt, Jean-Pierre Meyers, devient le directeur général de la Tethys, qui représente la
famille Bettencourt dans L'Oréal. Les deux enfants du couple entrent également dans le conseil de surveillance.

"Pour notre bien commun"

"Nous allons ensemble pouvoir aller de l'avant. Pour notre bien commun, et pour L'Oréal qui fait tant partie de ma vie", écrit la femme la plus riche de France dans un communiqué.

Mais l'affaire Bettencourt ne s'éteint pas pour autant : le volet politique, qui éclabousse l'ex-ministre Eric Woerth, reste lui ouvert.