Tuerie de Toulouse : l'enquête se focalise sur le rôle du frère de Mohamed Merah
Abdelkader Merah et son épouse ont été transféré ce matin de Toulouse au siège de la sous-direction antiterroriste (SDAT), à Levallois-Perret, près de Paris. Ils devraient vraisemblablement y achever leur garde à vue, demain matin, au terme des quatre jours réglementaires en cas de terrorisme.
Complicité fraternelle ?
Abdelkader Merah, qui s'est déclaré "fier" des actes revendiqués par son cadet, a déjà reconnu avoir aidé son frère dans le vol du scooter Yamaha T-Max qui a servi dans les assassinats de trois militaires et de quatre personnes de confession juive. Il l'a également accompagné chez un concessionnaire Yahama, après leur forfait, pour savoir comment désactiver le système de géolocalisation du deux-roues. Mais il nie avoir été au courant des projets meurtriers de son frère.
Grâce à son téléphone portable, les enquêteurs ont toutefois repéré sa présence à proximité du collège Ozar Hatorah, lundi 19 mars, jour du meurtre de quatre personnes de confession juive devant cet établissement. Les deux frères auraient également partagé un dîner la veille... Alors qu'ils étaient censés ne plus être en contact depuis un certain temps. Mais ni l'examen du contenu de ses ordinateurs, ni la perquisition a son domicile, n'ont pour le moment permis d'infirmer la déclaration d'Abdelkader Merah.
L'arme du crime retrouvée
L'arme du crime a été retrouvée aujourd'hui et formellement identifiée comme telle. Selon les informations de France Info , le Colt 45, de calibre 11.43, se trouvait dans une Renault Clio de
location. La voiture était garée dans un box toulousain. Mohamed Merah stockait par ailleurs un véritable arsenal de guerre dans un autre véhicule, une Renault Mégane, également retrouvée par la police. Pistolet mitrailleur, fusil mitrailleur, fusil à pompe... 20.000 euros de matériel, dont les enquêteurs s'intéressent au financement.
La mère des frères Merah relâchée
La garde à vue de Zoulikha Aziri, la mère de Mohamed Merah, a été levée hier soir. "Elle n'avait rien vu venir" , a argué son avocat Jean-Yves Gougnaud. Une femme qu'il décrit à la fois "effondrée" , prise de remords et "en colère" contre les actes de son fils.
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