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Treize pompiers de Paris en garde à vue pour un viol présumé

Les 13 pompiers ont répondu à la convocation de la section de recherche de la gendarmerie nationale, en charge de l'enquête. Tous sont soupçonnés d'avoir participé, ou assisté sans réagir, au viol présumé de l'un des leurs, dans un autocar.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Une vingtaine d'autres personnes, n'ayant
pas directement participé à la scène, étaient présentes dans l'autocar.

Les 13 pompiers placés en garde à vue ce matin étaient eux à l'arrière du
véhicule. Ils sont soupçonnés soit d'avoir directement participé à l'agression,
soit d'y avoir assisté sans intervenir. Ils ont tous répondu à une convocation
de la section de recherche de la gendarmerie nationale en charge de l'enquête
judiciaire ouverte par le parquet de Paris pour "violences, agressions sexuelles et viols en réunion".

Les faits se sont déroulés dimanche
matin. L'autocar ramenait à Paris l'équipe des gymnastes de la Brigade des
sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) qui venait de faire une exhibition à Colmar. Dans
le véhicule, 33 sapeurs dont un petit nouveau, un jeune de 24 ans, engagé
depuis trois ans mais qui vient d'intégrer l'équipe.

Rituel "de la fessée"

Selon les termes de sa plainte, c'est
un bizutage qui aurait mal tourné. Un bizutage "sévère"
de la part de plusieurs autres militaires qui l'auraient "frappé",
lui auraient "pincé puis mordu" les fesses avant de les
badigeonner de crème. Un rituel qui serait connu au sein de la BSPP sous le nom
de rituel "de la fessée".

Le jeune homme affirme s'être débattu. C'est alors qu'il aurait été plaqué au
sol par plusieurs de ses collègues. L'un d'eux l'aurait même violé à plusieurs
reprises, notamment avec un objet, une bouteille en plastique. Le tout sous l'œil
d'un officier qui ne serait pas intervenu.

Le porte-parole de la BSPP parle de "choc profond", et
assure que l'équipe des gymnastes n'avait jamais fait parler d'elle.

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