Travaux d’embellissement dans la souricière du Palais de justice
Les premières cellules "rénovées" de la souricière seront ouvertes aux détenus à partir de jeudi, expliquait ce matin Jean-Marie Bockel, lors de sa visite guidée, organisée devant micros et caméras. Quelque 25 cellules sur 85 ont été rafraîchies : nouveau revêtement sur les murs, plus résistant aux dégradations, sanitaires et bancs changés, peintures rafraîchies.
La souricière, qui dépend de l’administration pénitentiaire, accueille des détenus en attente d’audition ou de procès. Le dépôt quant à lui, qui dépend du ministère de la Justice, reçoit, à l’issue de leur garde à vue, les prévenus qui vont être présentés à un juge. Et la même démarche de rénovation a été entamée au dépôt, en tout aussi piteux état : la moitié des cellules a été refaite.
"Traitement dégradant"
Souricière et dépôt du Palais de justice de Paris, nouveaux lieux de honte pour la République, avaient déjà fait l’objet de vives critiques de la part de la Commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS), dans un rapport révélé par Le Monde fin juillet. La CNDS y dénonçait l’insalubrité des lieux, en sous-sol, et un "nombre excessif de fouilles à nu", ce qui est "constitutif d’un traitement dégradant". Jusqu’à cinq fouilles à nu en une journée pour une seule et même personne, selon son statut juridique.
Les box mesurent environ trois mètres sur un mètre. On peut y enfermer jusqu’à trois détenus pendant plusieurs heures, "ce qui est inacceptable", dénonçait la CNDS. Quant à la salle dite de "pré-fouille" du dépôt, on y entasse parfois jusqu’à 60 personnes dans 30 m2. Pour le confort, quatre bancs pour asseoir 20 personnes à peine, et l’attente peut parfois durer plusieurs heures.
Gilles Halais, avec agences
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