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Train Paris-Venise : la bouteille suspecte contenait de la drogue

Fin du mystère. La bouteille saisie la nuit dernière par les douaniers à bord d'un train de nuit Paris-Venise contient, non pas des explosifs mais de la drogue. Les analyses se sont achevées vers 23h. La préfecture du Doubs avait déjà écarté "les grands risques" (explosifs, chimiques, biologiques). Une enquête avait été ouverte pour "transport de substances explosives". Le passager, un Egyptien habitant en Italie, est en garde à vue.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Catherine Grain Radio France)

C'est l'emballage de la bouteille qui a mis la puce à l'oreille des douaniers. Montés à bord d'un train Paris-Venise en gare de Dijon, ils ont contrôlé un passager, et sont tombés sur une curieuse bouteille en plastique, emballée dans de l'aluminium et placée dans une coque de plâtre.

Un luxe de précautions curieux, qui a conduit le procureur de la République a ouvrir une enquête. Pour transports et détention de produits explosifs : sur la bouteille était indiqué "Nitro". ON a appris dans la soirée qu'il s'agissait en fait de drogue.

Le passager, un Egyptien vivant en Italie, a été placé en garde à vue, sans opposer de résistance. Ses réponses, pas très claires, n'ont pas convaincu les douaniers. Lors de son interrogatoire, il a affirmé ne pas savoir ce que contenait la bouteille.

Les grands risques vite écartés

Un laboratoire mobile est arrivé sur place dans l'après-midi. La préfecture du Doubs a donné quelques précisions en soirée. Les premières analyses ont permis d'écarter "les risques explosifs majeurs, les risques chimiques majeurs, et les risques biologiques majeurs" , selon les mots de la directrice de cabinet du préfet, Isabelle Epaillard-Patriat.

"Tous les grands risques sont éliminés" , dit-elle, l'Antrax, ou la ricine, mais aussi des maladies comme la peste, le choléra, et la tularémie. "Tout cela est rassurant" . Désormais, "on est dans l'affinement des analyses biologiques" . Une analyse plus fine a montré que le produit réagissait "positivement aux tests GHB", a indiqué le procureur de Besançon, Alain Saffar. Le GHB est une drogue de synthèse surnommée "la drogue du violeur ".

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