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Toulouse : une cellule d'écoute ouverte au collège Lamartine après la mise en examen pour viols en réunion de trois élèves

Trois élèves de l'établissement sont mis en examen depuis le 19 octobre 2019 pour viols en réunion et agressions sexuelles.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Occitanie
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Le collège Lamartine, à Toulouse, le 28 octobre 2019. (THIERRY BORDAS / MAXPPP)

Une cellule d'écoute et de soutien a été mise en place au collège Lamartine de Toulouse, indique lundi 4 novembre la directrice académique de Haute-Garonne interrogée par France Bleu Occitanie. Trois élèves de ce collège ont été mis en examen le 19 octobre 2019 pour viols en réunion et agressions sexuelles. Trois adolescentes ont porté plainte contre eux, pour des faits remontant au mois de mars.

Un "dispositif d'accompagnement" mis en place 

Interrogée en ce jour de rentrée scolaire, la directrice académique des services de l'Education Nationale Elizabeth Laporte détaille le dispositif d'accompagnement des élèves : "Dès ce matin, un certain nombre de personnels passe dans l'ensemble des classes du collège pour rassurer les élèves et leur expliquer que s'ils sont informés de faits graves, ou si eux-mêmes ont subi des choses graves, ils doivent en parler, et à la bonne personne, à savoir la brigade des mineurs qui est en charge de l'enquête. Ils sont informés aussi sur la justice et la présomption d'innocence, les victimes et les présumés auteurs (...) Une cellule d'écoute et de soutien est aussi mise en place pour ces élèves avec des personnes du rectorat."

Elizabeth Laporte est venue dans l'établissement lundi pour "soutenir ces personnels du collège", mais aussi pour "expliquer ce que nous avions fait lorsque nous avions été informés soit de harcèlement, soit de faits plus graves de nature sexuelle. Nous avons décrit les signalements que nous avions fait auprès du parquet."

L'Education nationale a fait ce qu'elle avait à faire

Elizabeth Laporte

à France Bleu Occitanie

Interrogée sur la lenteur de la réaction de l'Education nationale, alors que les premiers faits remontent au mois de mars, la directrice académique répond que "l'Education nationale a fait ce qu'elle avait à faire". "Les services académiques ont été informés début septembre d'une situation de harcèlement, qui dans un premier temps n'était pas du harcèlement sexuel. Dès qu'elle a été informée, quelle que soit la situation, elle a fait ce qu'elle avait à faire. Soit auprès de la police, ou de la justice (...) Nous avons procédé au signalement auprès du procureur de la République. Dans le collège, des élèves ont été pris en charge, et des parents ont été reçus, donc l'accompagnement a été mis en place."

Les syndicats réclament une enquête interne

De leurs côtés, les syndicats CGT et Sud ont réclamé une enquête interne, en pointant des dysfonctionnements. Sur France Bleu Occitanie, une représentante de CGT Educ'action affirmait que "la direction du collège, celle de l'année dernière et la nouvelle, n'ont pas eu la réaction attendue par rapport à ces viols qui ont été filmés, qui ont tourné sur les réseaux sociaux, et dont la plupart des élèves ont eu connaissance. On sait aussi que plusieurs personnels du collège ont eu connaissance de ces vidéos".

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