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Total mis en examen pour la pollution de l’estuaire de la Loire

C’était il y a tout juste un an, le 16 mars 2008 : une fuite de fioul dans la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique). Le deuxième pétrolier mondial devra répondre de sa responsabilité devant le tribunal correctionnel…
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Cette mise en examen "révèle qu’il y a des indices graves et concordants" contre Total, analyse l’avocat de la région Pays de la Loire, Me Jean-Pierre Mignard. "L’auteur est identifié, maintenant il faut que la procédure aille jusqu’au bout pour ne plus que ça se reproduise", ajoute Christophe Dougé, délégué de Loire Vivante estuaire, l’une des parties civiles dans le dossier.

La mise en examen du groupe Total, notamment pour "déversement de substances nuisibles" en mer "avec préjudice sur la faune et la flore", constitue une première victoire pour les parties civiles – quatre associations écologistes, quelques communes ainsi que des collectivités locales.

Car elles cherchent surtout à couper court aux tentatives de régler tout cela avec des indemnités compensatoires. Loin des prétoires, micros et caméras. Plusieurs communes ont en effet déjà accepté des indemnités de Total, comme La Baule ou encore Paimboeuf. Cette petite commune de 3.000 habitants, la plus touchée par la pollution, a accepté quelque 500.000 euros qui seront dédiés à un projet de réhabilitation des quais de la ville.

A l’issue de la pollution de l’estuaire de la Loire, plus de trois mois de travail avaient été nécessaires pour nettoyer les 90 km de côtes, sur l’estuaire et le littoral, souillés par 180 tonnes de fioul lourd.

Le groupe Total a payé sans sourciller les frais de dépollution et indemnisé les professionnels à hauteur de quelque 50 millions d’euros. Depuis, la raffinerie a installé des zones de rétention et des caméras de surveillance sur les bords de la Loire.

Gilles Halais avec agences

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