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Thierry Devé-Oglou condamné à la perpétuité pour le meurtre d'Anne-Lorraine Schmitt : les parents soulagés par le verdict

La cour d'assises du Val-d'Oise a infligé la peine maximale à Thierry Devé-Oglou, reconnu coupable du meurtre d'Anne-Lorraine Schmitt, en novembre 2007, dans le RER D. Il écope d'une peine de prison à perpétuité, assortie de 22 ans de rétention de sûreté.
Article rédigé par franceinfo
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A la lecture du verdict, Thierry Devé-Oglou n'a eu aucune réaction. La Cour d'assises du Val-d'Oise vient pourtant de lui asséner la peine maximale en droit pénal français, suivant les réquisitions de l'avocat général : la réclusion à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Ce qui signifie que, aujourd'hui âgé de 43 ans, il ne peut pas espérer sortir de prison avant l'âge de 65 ans. Tout juste a-t-il lâché, lors de la clôture du procès qu'il “regrettait sincèrement”. Des mesures de suivi socio-judiciaire et une injonction de soins sans limitation dans le temps ont également été prononcées.

Le père de la victime, le général Philippe Schmitt, s'est déclaré satisfait du verdict et de la qualité des débats.

Se rend-il compte de ce qui lui arrive ? S'y attendait-il ? Difficile de savoir avec un homme qui, durant les trois jours de procès, n'aura pas livré de clé sur sa personnalité, répondant aux questions sans précision, avec une voix traînante et pâteuse.

Pourquoi a-t-il tué Anne-Lorraine Schmitt, une étudiante de 23 ans, de 34 coups de couteaux, ce dimanche 25 novembre 2007, dans un wagon désert du RER D, puisque c'est de celà que le tribunal l'a reconnu coupable ? Il n'a pas véritablement apporté de réponse. Il voulait la violer, elle a résisté. Elle a ciré, il l'a poignardé. Elle s'est échappé, il l'a rattrapé. Au bout de trois jours de débat, la Cour et la famille de la victime n'en sait finalement pas tellement plus.

Outre les circonstances abominables du meurtre, la sévérité de la peine s'explique aussi sans doute par le fait que Thierry Devé-Oglou est un récidiviste. En janvier 1995, il avait déjà violé une femme, sous la menace d'un couteau, dans le RER D. Il avait été condamné l'année suivante à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Le témoignage de sa première victime aura sans doute pesé lourd, quand elle a affirmé à la barre avoir senti que Thierry Devé-Oglou allait tuer un jour.

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