TGV contre camion dans l’Ain : un mort, 34 blessés

C’est le TGV Paris-Genève 6561 qui a percuté de plein fouet un convoi exceptionnel, sur le passage à niveau de Tossiat (Ain). La collision, que France Info a été la première à vous révéler, s’est produite à 9h20, près de la gare de La Vavrette. Le TGV, qui venait de quitter la gare de Bourg-en-Bresse pour Bellegarde puis Genève, son terminus, était lancé à 100 km/h.

Le camion, qui transportait une centrale de fabrication de béton, s’est engagé sur le passage à niveau alors que la barrière était levée. Selon les gendarmes, le chauffeur du camion a pensé ne pas pouvoir passer sous le second portique du passage à niveau. Il est sorti de la cabine et c'est à ce moment là que les barrières sont retombées et que la collision a eu lieu. Son corps sans vie a été retrouvé au bord de la voie.

Le choc, d’une violence extrême selon les témoins, a pulvérisé le convoi exceptionnel et privé de son nez la motrice TGV, dont la partie avant gauche a été complètement enfoncée.

Bien que le conducteur du TGV ait tenté un freinage d’urgence, la rame a percuté la cabine du camion de plein fouet. Sous l’effet du choc, la motrice a déraillé mais le train ne s’est pas couché, grâce au système de sécurité qui équipe tous les TGV.

Le chauffeur du camion a été tué sur le coup. Le conducteur du train et 33 passagers ont été légèrement blessés. Le plan rouge (secours à un grand nombre de victimes) a aussitôt été déclenché par la préfecture : 80 pompiers, une centaine de gendarmes, deux hélicoptères et trois équipes du Samu ont été dépêchés sur place. Les blessés ont été pris en charge dans un poste médical avancé, installé dans les locaux d’une usine voisine. Le plan rouge a été levé à 13h35.

Les 126 passagers indemnes ont pu être acheminés vers la gare de Bellegarde et poursuivre leur voyage.

Le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a demandé au Bureau d’Enquêtes Accidents des transports terrestres l’ouverture d’une "enquête technique". C’est le premier accident impliquant un TGV depuis la mise en service des trains à grande vitesse en 1981.

Un numéro vert (0800 120 821) a été mis en place pour les familles des victimes. Le trafic est totalement interrompu sur cette portion de voie pendant 48 heures. Les trains sont détournés via Lyon, ce qui entraîne, précise la SNCF, des retards de 45 minutes à l’arrivée à Genève.

Gilles Halais