Terrorisme : existe-t-il une filière djihadiste venue du Caucase ?
L’assaillant Mohammed M., 20 ans et fiché S, est issu d’une famille radicalisée, originaire d’Ingouchie, une petite république russe voisine de Tchétchénie. Plusieurs individus du nord Caucase, essentiellement des Tchétchènes, sont dans le viseur des renseignements. Depuis 2018, en France, de nombreux projets terroristes et deux attentats les mettent en cause. Dans quoi sont-ils impliqués ? Le 16 octobre 2020, Abdoullakh Anzorov assassine Samuel Paty. Deux ans plus tard, Khamzat Azimov, suivi par la DGSI pour radicalisation, commet un attentat au couteau. Il fait un mort dans le quartier de l’Opéra à Paris.
Une filière djihadiste
Pourquoi sont-ils radicalisés ? Une soixantaine d’individus, âgés de 16 à 25 ans et originaires du nord Caucase, sont fichés S. Pour la plupart, ils sont les enfants de ceux qui ont fui les deux guerres d’indépendance en Tchétchénie. À cette époque, 20 000 à 40 000 Tchétchènes se réfugient en France. En 2007, tout bascule. La résistance en Tchétchénie s’islamise et s’inscrit dans le djihadisme mondial. L’antiterrorisme français estime que 150 individus nord-caucasiens sont aujourd’hui dans les filières en Syrie et en Irak. Sont-ils expulsables ? Sur les 75 000 membres de la communauté tchétchène, les procédures d’expulsion des profils à risque sont compliquées, souvent condamné par la CEDH.
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