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Kamel Daoudi, le plus ancien assigné à résidence de France, se met en grève de la faim

L'homme de 43 ans est soupçonné d'avoir préparé un attentat contre l'ambassade des États-Unis à Paris en 2001.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Kamel Daoudi à Mulhouse (Haut-Rhin), le 22 janvier 2003. (MAXPPP)

Kamel Daoudi, condamné pour terrorisme et assigné à résidence depuis 2008, entame une "grève de la faim" pour protester contre l'assignation à résidence "à perpétuité". Son geste est permis, selon lui, par une proposition de loi adoptée en commission mercredi 7 février."J'ai décidé de commencer une grève de la faim et de la soif pour dénoncer vigoureusement le sort qui m'est réservé et que je subis déjà depuis près de dix ans", a-t-il déclaré dans un communiqué posté sur Twitter.

Déchu de la nationalité française

Kamel Daoudi, Algérien de 43 ans, entend protester après l'adoption d'un texte visant à permettre "une bonne application du régime d'asile européen". Le texte précise que, "dans le cas d'un étranger faisant l'objet d'un arrêté d'expulsion", "au-delà d'une durée de cinq ans, le maintien sous assignation à résidence fait l'objet d'une décision spécialement motivée faisant état des circonstances particulières justifiant cette prolongation", notamment "si sa présence constitue une menace grave pour l'ordre public".

Déchu de sa nationalité française et interdit du territoire français, Kamel Daoudi n'est pas expulsable en Algérie au vu des risques de torture encourus. Pour son avocat, le texte est une "mise en conformité de façade avec la Constitution".

Soupçonné d'avoir préparé un attentat contre l'ambassade des États-Unis à Paris en 2001, Kamel Daoudi a été condamné à six ans de prison en appel. Assigné à résidence depuis sa sortie de prison, il vit aujourd'hui dans un hôtel en Charente-Maritime, à 450 km de sa famille.

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