Attentat à la voiture piégée déjoué à Paris : une première suspecte mise en examen et écrouée
La jeune femme, Ornella G., avait été présentée à un juge dans l'après-midi.
Une première suspecte, Ornella G., a été mise en examen, samedi 10 septembre, dans la double enquête sur un attentat avorté à la voiture piégée aux bonbonnes de gaz et sur une autre attaque "imminente" que les autorités assurent avoir déjouée en démantelant un commando de femmes jihadistes, a annoncé le parquet de Paris cité par l'Agence France presse.
Elle a été mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes et tentative d'assassinats en bande organisée, conformément aux réquisitions du parquet. Les empreintes de cette jeune femme de 29 ans ont été retrouvées dans une Peugeot 607 abandonnée en plein Paris et remplie de bonbonnes de gaz. Fichée pour des velléités de départ en Syrie, elle avait été arrêtée mardi dans le sud de la France avec son compagnon, dont la garde à vue a été levée.
Une cigarette et des traces d'essence
L'attentat à la voiture piégée a avorté pour des raisons qui restent à confirmer. Selon le récit d'Ornella G. rapporté à l'AFP par une source proche de l'enquête, "après une tentative infructueuse" pour mettre le feu au véhicule, la suspecte et une jeune femme qui l'accompagnait "ont fui à la vue d'un homme qu'elles ont pris pour un policier en civil".
Une "cigarette à peine consumée" et une couverture avec "des traces d'hydrocarbures" ont été trouvées dans le coffre près des bonbonnes, avait expliqué vendredi le procureur de Paris François Molins: si l'incendie "avait pris", il "aurait suffi à entraîner" la "destruction de l'ensemble du véhicule".
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