Malgré quelques incidents, le bilan du premier exercice anti-attentats dans les établissements scolaires plutôt positif

L'Observatoire de la sécurité des établissements d'enseignement a dressé mercredi 28 février le bilan des exercices anti-attentats. Ils ont été organisés pour la première fois dans toutes les écoles, collèges et lycées de France à la fin de l'année 2016.

Une cinquantaine d'établissements ont partagé leurs expériences, et fait part de leurs remarques. Dans la majorité des cas, ce premier exercice s'est bien passé, mais il y a quelques incidents à signaler. 

Des SMS d'alerte peu efficaces

Deux tiers des chefs d'établissements s'interrogent par exemple sur la façon d'alerter les enseignants présents dans les classes lors d'un danger. Une alarme doit être en théorie déclenchée par l'établissement, or celle-ci a souvent été confondue avec l'alarme incendie, ce qui a ajouté de la confusion à l'exercice.

Lorsque l'établissement ne dispose pas de sonnerie, les chefs d'établissements sont censés prévenir leurs enseignants par SMS. Dans la pratique, ce dispositif s'est révélé compliqué. Les professeurs n'ont pas nécessairement leur portable en cours, et le regardent encore moins pendant la classe.

Salles vitrées, armoires trop lourdes

Autre complication : l'exercice anti-attentat implique de se cacher. Là encore, dans la pratique, appliquer cette consigne n'a pas toujours été simple : certains enseignants se sont retrouvés dans des salles de classe ne fermant pas à clé, ou bien dans des salles vitrées qui ne permettent pas de se dissimuler. L'une des recommandation était de pousser les meubles : certains enseignants n'y sont jamais parvenus, les armoires étant trop lourdes.

Deux autres exercices de ce genre doivent être organisés par les établissements avant la fin de l'année. Ces entraînements de mise en sécurité des élèves sont obligatoires.