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Attentat en Isère : le selfie macabre de Yassin Salhi a été envoyé en Syrie

L'enquête révèle que la photo prise par Yassin Salhi avec la tête de sa victime a été envoyée à un destinataire en Syrie. Le suspect, lui, nie la dimension terroriste de ses actes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des policiers sécurisent l'entrée de l'usine Air Products, visée par une attaque, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) le 26 juin 2015.  (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Yassin Salhi a commencé à parler aux enquêteurs. Mais concernant ses motivations, ce chauffeur-livreur de 35 ans, qui a reconnu avoir assassiné son patron, l'entrepreneur Hervé Cornara, vendredi 26 juin, avant de précipiter une camionnette de livraison contre des bonbonnes de gaz dans une usine chimique de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), se serait montré confus. Selon i-Télé, il affirme avoir tué son patron après une dispute, puis avoir voulu se suicider et réaliser un coup médiatique maquillé en un acte terroriste.

Reste que le selfie pris avec la tête de sa victime a été envoyé à un destinataire qui se trouve en Syrie, selon une source proche du dossier.

La femme et la sœur du suspect relâchées

Ce cliché macabre a été envoyé depuis le portable de Yassin Salhi vers un numéro canadien. Mais depuis qu'ils avaient repéré cette photo, samedi, les enquêteurs étaient convaincus que le destinataire se trouvait en fait dans les zones de jihad irako-syriennes.

Selon Europe 1, le destinataire serait un jihadiste français originaire de Franche-Comté parti en 2014 en Syrie, un certain Sébastien Younes, basé à Raqqa.

La femme et la sœur de Yassin Salhi, placées en garde à vue pendant deux jours, ont été relâchées dans la journée de dimanche.

Nouvelle perquisition pour récupérer le passeport

La garde à vue de Yassin Salhi, débutée vendredi soir à Lyon, peut, elle, durer jusqu'à 96 heures avant qu'il ne soit présenté à un juge d'instruction. Il devait être transféré de Lyon à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), où il sera retenu dans les locaux de la sous-direction antiterroriste.

Les policiers antiterroristes se sont rendus avec lui à son domicile de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon, "pour aller prendre son passeport", selon une source proche du dossier. L'intervention, effectuée sous forte protection policière, a duré environ une heure.

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