"L'indemnisation des victimes des attentats de Paris pourrait atteindre 300 millions d'euros", annonce Christiane Taubira
La ministre de la Justice le fait savoir dans un entretien au quotidien "Le Parisien/Aujourd'hui en France".
L'indemnisation des victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre "pourrait atteindre au total 300 millions d'euros". C'est ce qu'annonce la ministre de la Justice, Christiane Taubira, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France publié jeudi 17 décembre.
Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) "a déjà octroyé 6,7 millions d'euros aux familles de victimes décédées". Ils ont également reçu 771 000 euros "de frais de déplacements ou de séjour aux proches, aux blessés et à leurs familles", précise la garde des Sceaux.
Le FGTI a été créé par la loi du 9 septembre 1986, adoptée huit jours avant l'attentat de la rue de Rennes (7 morts et 55 blessés), alors que la France connaissait une vague d'actes de terrorisme liés à la situation au Proche-Orient. Il est financé par une taxe sur tous les contrats d'assurance qui passera le 1er janvier 2016 de 3,30 à 4,30 euros.
La cellule interministérielle d'aide aux victimes a reçu 11 000 appels depuis le 13 novembre
Christiane Taubira explique aussi "qu'un des défauts du dispositif déclenché après les attentats de janvier était de fragmenter le suivi des victimes". Après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, "une des premières exigences a été de prévoir un référent unique, pour les formalités administratives, les questions sur les tutelles ; les indemnisations, les démarches juridiques et judiciaires".
Le dispositif mis en place, autour de la cellule interministérielle d'aide aux victimes (CIAV), fonctionne avec un numéro unique, le 0 800 406 405. "De la nuit des attentats jusqu'à la fin novembre, nous avons reçu onze mille appels et avons ouvert jusqu'à 120 postes téléphoniques à la CIAV", détaille la ministre de la Justice dans son entretien.
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