Attentats: le préjudice d'angoisse reconnu
Il y a des séquelles qui ne se voient pas. Si le bilan officiel des attentats de Nice, par exemple, est de 86 morts et de 458 blessés, combien de personnes présentes ce soir là sur la promenade des Anglais restent traumatisées ?
C'est une première en France en matière de terrorisme. Reconnaître la souffrance générée par l'angoisse d'une mort imminente. Le préjudice d'angoisse a été réclamé pour des victimes indirectes, par des avocats et des associations de victimes. Émilie Petitjean a perdu son fils aîné. Romain, 10 ans, assistait aux feux d'artifice avec son père, l'ex-mari d'Émilie. C'est par téléphone le soir même qu'elle apprend le drame. "J'ai mis cinq jours à pouvoir me recueillir sur le corps de mon fils et donc à prendre conscience de cette réalité", explique-t-elle.
"Ils parlent du souffle du camion"
Le docteur Battista a fait partie de la première cellule d'aide psychologique mise en place après l'attentat. Aujourd'hui, elle accueille toujours de jeunes témoins du drame. "Les enfants ont encore peur du camion blanc. Ils parlent du souffle du camion, du bruit du camion", précise-t-elle. La reconnaissance de ce préjudice pourrait coûter plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires au fonds de garantie des victimes d'actes de terrorismes. Les modalités d'attribution seront connues avant l'été. L'indemnisation, un pas de plus vers une possible reconstruction.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.