Trois ans après les attentats, le choc reste immense. Le programme de recherche a été baptisé "13-Novembre", date de cette nuit de sinistre mémoire, où 130 personnes sont mortes et plus de 400 ont été blessées. Plusieurs études, d'une ampleur sans équivalent, s'intéressent au bilan traumatique des attentats de Paris. Premier enseignement, au-delà du premier cercle des victimes, ces attaques ont eu des répercussions sur l'ensemble de la population d’Île-de-France. Stress post-traumatique, anxiété, troubles somatiques, le 14 novembre 2015 il y a eu un pic "net et sans précédent" de consultations aux urgences. Cela concernait plutôt de jeunes adultes entre 15 et 44 ans. Un pic d'activité a aussi été enregistré pour SOS Médecins.Le besoin d'en parlerDeuxième aspect, ces attaques ont imprimé durablement la mémoire collective. La plupart des Français se souviennent exactement de ce qu'ils faisaient lorsqu'ils ont appris les attentats du 13-Novembre. Trois ans plus tard, 75% d'entre eux expriment leur besoin d'en parler et d'en entendre parler.