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Radicalisation : 57 personnes interdites de travailler à Roissy depuis janvier

Après les attentats de novembre, il a par ailleurs été décidé de revoir l'ensemble des habilitations des personnels.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un agent de sécurité procède à une palpation de sécurité, le 31 décembre 2012, à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d'Oise). (FRED DUFOUR / AFP)

Coup de balai à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Près de soixante personnes soupçonnées de radicalisation se sont vu refuser, depuis janvier, l'autorisation de travailler à Roissy, ont indiqué, vendredi 27 novembre, les autorités. Après les attentats de novembre, il a par ailleurs été décidé de revoir l'ensemble des habilitations des personnels.

"Depuis le début de l'année, il y a 57 personnes qui ont perdu leur autorisation du fait de radicalisation. Il y en a eu cinq depuis les attentats, il y en a d'autres qui vont venir", a déclaré le préfet délégué pour la sécurité et la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget, Philippe Riffaut. Ces 57 personnes se sont vu refuser une première attribution, un renouvellement de badge ou retirer "purement et simplement" leur habilitation.

Près de 90 000 dossiers réexaminés

Roissy-Charles-de-Gaulle, le principal aéroport français, est l'un des premiers employeurs de Seine-Saint-Denis, fournissant du travail à des milliers de salariés parfois peu qualifiés. Pour travailler en "zone réservée", il faut montrer patte blanche et obtenir le feu vert de l'Etat, après une enquête qui peut faire appel aux services de renseignements, pour lutter notamment contre le risque terroriste.

"Les 86 000 autorisations de travail sur la zone réservée seront revues", a annoncé le préfet. En commençant par les "5 000 personnels de sûreté de l'aéroport", il s'agira de "vérifier ce que les personnes ont pu faire depuis qu'elles ont obtenu leur autorisation", en "lien quotidien" avec la DGSI, le service de renseignement intérieur.

Des perquisitions menées à l'aéroport

Désormais, un nouveau paramètre sera intégré dans "l'appréciation de la radicalisation" des personnels, "un facteur qui pose problème en terme de sécurité et de sûreté : le non-respect de l'égalité homme-femme", a appuyé le préfet. "Quand un homme refuse de rendre compte ou de travailler avec une femme, c'est un problème", a-t-il estimé, faisant état de "quelques cas précis".

Depuis la mise en place de l'état d'urgence, plusieurs perquisitions ont par ailleurs été menées dans différentes entreprises de la plateforme aéroportuaire, donnant lieu à l'ouverture de 4 000 casiers de personnels. Ni drogues, ni armes n'ont été trouvées, a précisé le préfet, "juste quelques éléments de littérature religieuse de propagandisme avancé".

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