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Comment Salah Abdeslam aurait quitté Paris en appelant deux de ses amis

Selon "L'Obs", la fuite du seul terroriste des attaques de Paris qui serait encore vivant n'aurait pas été préparée. Il a appelé des amis à Bruxelles pour leur demander de venir le chercher dans la nuit de vendredi à samedi. 

Article rédigé par franceinfo
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La photo de Salah Abdeslam dans l'avis de recherche publié par la police française, dimanche 15 novembre.  (DSK / POLICE NATIONALE / AFP)

Ce sont deux témoignages qui accréditeraient la thèse selon laquelle Salah Abdeslam n'aurait pas prémédité sa fuite de Paris après les tueries du vendredi 13 novembre. L'Obs a rencontré deux amis des "convoyeurs" du terroriste présumé. Selon eux, celui qui est considéré comme le cerveau des attaques, aurait simplement appelé un de ses amis à Bruxelles en lui demandant de lui rendre un service.

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Vers 22 heures vendredi soir, le téléphone d'un des membres de la bande de copains des frères Abdeslam sonne. A l'autre bout du fil, c'est Salah. "Est-ce que tu sais me dépanner, venir me chercher à Paris ? Je te paie les péages et l’essence" aurait-il demandé. N'ayant pas de voiture, le jeune homme, dont l'identité est encore inconnue mais qui est inculpé pour terrorisme, aurait alors demandé à Mohamed Amri, propriétaire d'une Golf 3 et lui aussi inculpé, de se rendre avec lui chercher Salah Abdeslam à Paris.

"Il n’y avait pas de logistique"

La suite est partiellement connue. On sait que les deux hommes ont bien franchi la frontière française vers 3 heures du matin. Ils auraient ensuite récupéré Salah Abdeslam à Montreuil, près de Paris. Le terroriste présumé était présent, samedi à 9h10, quand ce véhicule a été contrôlé par les gendarmes sur l'autoroute A2 à Cambrai (Nord), en direction de la Belgique, avant d'être retrouvé samedi en fin d'après-midi à Molenbeek-Saint-Jean, un quartier de Bruxelles (Belgique).

Toujours selon l'un des amis de ces complices interrogé par L'Obs, "il n’y avait pas de logistique, rien. Il a appelé ses copains, qui se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment."

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