Cet article date de plus de huit ans.

Attentats du 13 novembre : Mohamed Abrini sera livré à la France, mais pas "dans l'immédiat"

Selon le parquet belge, Mohamed Abrini pourrait être jugé en Belgique avant d'être livré à la France. Il peut aussi être envoyé temporairement en France au cours de l'enquête ou être encore interrogé en Belgique par les enquêteurs français.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'avis de recherche qui visait Mohamed Abrini, publié sur le site d'Europol, l'office de police criminelle intergouvernemental européen. (EUROPOL)

La justice belge a approuvé, jeudi 9 juin, le principe d'une remise à la France de Mohamed Abrini, mis en cause dans les attentats du 13 novembre à Paris. Mais celle-ci n'aura pas lieu "dans l'immédiat", indique le parquet fédéral belge. Le Belge d'origine marocaine est également suspecté d'être impliqué dans les attentats du 22 mars à Bruxelles, donc "l'exécution proprement dite ne va pas du tout être faite dans l'immédiat", a précisé un porte-parole du parquet. 

Selon cette même source, Mohamed Abrini pourrait être jugé en Belgique avant d'être livré à la France. Il peut aussi être envoyé temporairement en France au cours de l'enquête ou être encore interrogé en Belgique par les enquêteurs français. "Les délais ne sont pas du tout définis", insiste le porte-parole du parquet.

Un proche de Salah Abdeslam

Agé de 31 ans, Mohamed Abrini est soupçonné d'être impliqué à la fois dans les attentats de Paris et dans ceux de Bruxelles. Il avait été filmé deux jours avant les tueries de Paris en compagnie de Salah Abdeslam dans une station-service de l'Oise. Les deux hommes circulaient dans une voiture ensuite utilisée pour convoyer des membres des commandos.

Il a par ailleurs reconnu, au lendemain de son arrestation à Bruxelles le 9 avril, être le troisième homme, dit "l'homme au chapeau", ayant accompagné deux kamikazes à l'aéroport de Bruxelles le jour des attentats.

Des complices bientôt transférés

La chambre du conseil de Bruxelles a également approuvé jeudi le principe d'un transfèrement en France de Mohamed Bakkali, 28 ans, soupçonné d'avoir loué une BMW repérée à proximité immédiate de trois logements à Schaerbeek (Bruxelles), Charleroi et Auvelais, qui avait servi à préparer les attentats de Paris.

Parmi les suspects liés aux attentats de Paris, seul Salah Abdeslam, dernier membre des commandos parisiens encore en vie, a pour l'instant été remis par la Belgique à la France. Mais le transfèrement prochain de trois de ses complices présumés a été validé le 2 juin par la justice belge.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.