Après les attentats de 2015, le public du théâtre privé revient doucement dans les salles
A Paris, la fréquentation des théâtres privés a affiché un redressement depuis janvier 2016, mais les petites salles peinent encore à sortir du contexte post-attentat.
Les théâtres privés parisiens dressent un premier bilan positif mais fragile de l’année 2016. Leur fréquentation qui s’était effondrée après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis est repartie à la hausse ces derniers mois, avec une augmentation de 1%. Pour autant, leur situation reste délicate.
Un retour du public démontré
Pour Bernard Murat, le président du syndicat national du théâtre privé, les résultats de la fréquentation entre janvier et août 2016 démontrent que la reprise est amorcée. "On avait perdu 35% en décembre 2015", rappelle-t-il. "On les a remontés alors que la situation aurait pu perdurer". "Par rapport à l’année 2015, on est à un 1% [de hausse]", ajoute Bernard Murat. Le redressement est toutefois différent selon la taille des salles.
Une sécurité coûteuse
Pour les petites salles, la situation a été particulièrement compliquée car les locations s’y font au jour le jour, contrairement aux grandes salles qui vendent des places plusieurs semaines à l’avance. Les petits théâtres se sont donc vidés du jour au lendemain après le 13 novembre 2015. Et remonter la pente ne constitue pas une mission facile. Salomé Lelouch, dirige le Ciné 13 Théâtre, une salle de 120 places, dans le XVIIIe arrondissement de la capitale et elle s'attend à une "année très compliquée", "avec une billetterie en baisse et des frais liés à la sécurité".
A l’effondrement de la billetterie pendant plusieurs semaines, il a fallu ajouter le coût des mesures de sécurité. Stéphanie Fagadau qui dirige la Comédie et le Studio des Champs-Elysées a fait les comptes. Et elle annonce : "entre 15 000 et 20 000 euros sur quatre à cinq mois" pour payer deux vigiles chaque soir. "Ça peut représenter le budget d’un décor dans la petite salle" explique la directrice pour donner un ordre de comparaison à ce qu'elle qualifie de "gros budget".
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