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Attentats de Paris : ce que l'on sait des deux coordinateurs présumés

Les enquêteurs belges pensent que les suspects qui ont coordonné les commandos de Saint-Denis et Paris depuis la Belgique sont deux hommes qu'ils connaissent sous les noms de Samir Bouzid et de Soufiane Kayal.

Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Deux photos des coordinateurs présumés des attentats du 13 novembre, diffusées le 4 décembre 2015 par la police belge. (POLICE BELGE / AFP)

L'enquête sur les attentats du 13 novembre progresse. Les commandos terroristes qui ont fait 130 morts et 350 blessés à Paris et à Saint-Denis ont, selon les enquêteurs, coordonné leurs attaques grâce à des complices en Belgique, comme l'a révélé Le Monde le 30 décembre. Mercredi 6 janvier, La Libre Belgique apporte de nouvelles informations : les policiers belges qui mènent l'enquête à Bruxelles sont persuadés d'avoir identifié ces coordinateurs : il s'agit, pensent-ils, de deux hommes qu'ils connaissent sous les noms de Samir Bouzid et de Soufiane Kayal.

Les enquêteurs belges sont en réalité sur la piste de ces deux complices supposés depuis début décembre. Les deux suspects, qui ont disparu de la circulation, font en effet l'objet d'un avis de recherche lancé dès le 4 décembre. Voici ce que l'on sait de ces suspects.

De fausses identités

Les policiers belges savent que Samir Bouzid et Soufiane Kayal ne sont pas les véritables noms et prénoms des suspects. Ils ne disposent en effet que de leurs fausses cartes d'identité belges. Ils ignorent donc leur véritable identité, mais aussi leur nationalité. Ces informations révélées par une source proche de l'enquête à La Libre Belgique ne sont cependant pas confirmées par le parquet fédéral belge, qui dirige l'enquête.

Les deux suspects semblent, d'après les clichés dont dispose la police belge, plus âgés que les terroristes qui ont sévi à Paris et Saint-Denis.

Des SMS envoyés aux terroristes les 12 et 13 novembre

Les deux hommes ont échangé 25 SMS avec leurs complices à Paris et Saint-Denis. Leur ligne téléphonique a été souscrite au nom de Salah Abdeslam. Elle a été activée la veille des attaques, le 12 novembre, à 22h24. Et elle a été fermée juste après la réception du fameux texto "On est parti, on commence", envoyé à 21h40 le soir des tueries.

750 euros transférés à Hasna Aït Boulahcen

Selon La Libre Belgique, les deux coordinateurs présumés ont aussi transféré 750 euros à Hasna Aït Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud, tous deux tués lors de l’assaut de Saint-Denis le 18 novembre. Le transfert de fonds a eu lieu le 17 novembre, soit quatre jours après le drame, depuis une agence Western Union de la région bruxelloise. 

Des photos de l'un des deux coordinateurs présumés des attentats du 13 novembre, diffusées le 5 décembre 2015. (BELGIAN POLICE / BYLINE / AFP)

Un passage par la Hongrie avec Salah Abdeslam

Ces deux hommes ont également été contrôlés le 9 septembre à la frontière entre la Hongrie et l'Autriche en compagnie de Salah Abdeslam, le principal suspect toujours activement recherché en Europe. Ils roulaient en provenance de Budapest dans une voiture louée en Belgique.

Selon RTL, qui avait révélé l'information, Salah Abdeslam serait allé chercher en Hongrie ces deux personnes qui n'avaient alors pas été identifiées. Les enquêteurs pensaient alors que les deux inconnus pouvaient être deux membres du commando venus de Syrie. Une hypothèse qui reste d'actualité.

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