Attaque près des anciens locaux de "Charlie Hebdo" : le principal suspect a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" terroristes

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Des militaires déployés sur le boulevard Richard Lenoir, à Paris, après une attaque survenue à proximité des anciens locaux de "Charlie Hebdo", le 25 septembre 2020.  (MARIE MAGNIN / HANS LUCAS / AFP)

L'homme de 25 ans, né au Pakistan, s'est dit "en colère" contre l'hebdomadaire satirique, après la republication des caricatures du prophète Mahomet. 

Ce qu'il faut savoir

Le principal suspect de l'attaque au couteau qui a fait deux blessés, vendredi à Paris, près des anciens locaux de Charlie Hebdo"a reconnu la matérialité des faits", a indiqué mardi 29 septembre Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste. Dans la soirée, il a été mis en examen, a indiqué le parquet antiterroriste. 

Agé de 25 ans, Zaheer Hassan Mahmoud, dont Jean-François Ricard a révélé l'identité, s'est dit "en colère" contre Charlie Hebdo, après la republication des caricatures du prophète Mahomet, et pensait attaquer les locaux de l'hebdomadaire satirique, dont la rédaction a déménagé. Suivez notre direct.

Sa véritable identité enfin connue. Le suspect, connu jusque-là sous le nom de Hassan A., a reconnu durant sa garde à vue se prénommer Zaheer Hassan Mahmoud, et être âgé de 25 ans, et non de 18. La photo d'un passeport à ce nom avait été retrouvée dans ses affaires par les forces de l'ordre.

Inconnu des services de renseignement. Il était "totalement inconnu de l'ensemble des services de renseignement", a précisé le procureur. Il avait néanmoins fait l'objet en juin dernier d'un rappel à la loi pour port d'armes prohibé.

Il visait Charlie Hebdo. L'assaillant, après avoir "regardé des vidéos en provenance du Pakistan évoquant la publication des caricatures" de Mahomet, a voulu "se révolter" contre cette republication par Charlie Hebdo. Il pensait viser les locaux de l'hebomadaire satirique, à Paris, mais le journal a déménagé.

Deux victimes gravement blessées. Un homme et une femme, salariés de l'agence de presse Premières Lignes, ont été blessés par l'assaillant. La femme a "plusieurs plaies et fractures au visage", entraînant huit jours d'incapacité temporaire de travail. L'homme blessé souffre d'une "fracture du crâne, il est toujours hospitalisé dans un état très grave", entraînant au moins trois mois d'incapacité de travail.

Une vidéo retrouvée dans son téléphone. Une vidéo a été retrouvée dans son téléphone, "dans laquelle il se met en scène (...), pleure, évoque Dieu", a précisé le procureur antiterroriste. Mais "il ne fait allégeance à aucun groupe terroriste en particulier".