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Belgique : ce que l'on sait de l'alerte à la bombe qui a déclenché une opération antiterroriste à Bruxelles

Un suspect a été arrêté, mardi matin, alors qu'il portait une fausse ceinture explosive.

Article rédigé par franceinfo
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Une policière devant le centre commercial City2, à Bruxelles (Belgique), le 21 juin 2016. (FRANCOIS LENOIR / REUTERS)

Centre commercial évacué, réunion d'urgence et quartier bouclé. Fébrile, Bruxelles a craint un nouvel attentat et a retenu son souffle pendant quelques heures, mardi 21 juin. Mais la ceinture d'explosif du terroriste était factice. Quant à l'homme arrêté, il semble que ce soit un "déséquilibré". Voici ce que l'on sait de cette alerte à la bombe, heure par heure.

5h30 : une personne alerte la police

Il est 5h30. "Un particulier" alerte la police d'une "situation suspecte" au centre commercial City 2, selon la police de Bruxelles. En fait, c'est le suspect lui-même qui a appelé. Il est âgé de 26 ans, et affirme qu'il porte une ceinture d'explosif. "Un périmètre de sécurité" est mis en place. Le Service d'enlèvement et de destruction d'engins explosifs (SEDEE) se déploie rapidement.

Frappée le 22 mars par le groupe Etat islamique (EI), Bruxelles a connu, depuis, de nombreuses alertes terroristes. La police y multiplie les opérations. Des dizaines de perquisitions ont été effectuées dans 16 communes belges dans la nuit de vendredi à samedi. Trois personnes ont été placées en détention par un juge antiterroriste.

7 heures : le centre commercial City 2 évacué

L'information commence à circuler dans la presse. Une alerte à la bombe est déclenchée, le centre commercial City 2 évacué, le quartier bouclé. Les stations de métro voisines sont fermées, des employés vêtus de gilets jaunes fluorescents indiquent aux passagers l'unique sortie, embouteillée. Pas de panique de la part des usagers. De nombreux militaires armés sont visibles dans la zone. Autour, les magasins sont fermés.

Sur place, les journalistes affluent.

Le Premier ministre annule son rendez-vous de 7h50

L'événement paraît d'autant plus sérieux que, la mine grave, le Premier ministre belge, Charles Michel, annule son rendez-vous à la radio RTL.

Il se précipite au centre de gestion de crise, chargé de coordonner les mesures de sécurité, réuni en urgence. Jan Jambon, le ministre de l'Intérieur, converge aussi au centre de crise.

"Pour l'instant, la situation est sous contrôle, assure Charles Michel en quittant le centre de crise. Les services de sécurité restent extrêmement vigilants."

8h40 : une ceinture explosive factice, mais un suspect fiché

Un suspect est interpellé. Les démineurs constatent qu'il n'y a pas d'explosifs. Seulement "une fausse ceinture, remplie de... sel !" L'homme qui portait ce dispositif serait "un déséquilibré", écrit la Dernière heure

Selon le ministre de la Justice, le suspect était toutefois connu des services de renseignement. "On peut supposer qu'il avait des liens avec l'Etat islamique", déclare-t-il sans plus de commentaires.

Vers 10h30, tous les périmètres de sécurité sont levés. Métros et trams circulent normalement. Les magasins lèvent leurs volets.

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