L'homme qui a attaqué des militaires au Louvre en 2017 renvoyé aux assises
Le 3 février 2017, Abdallah El-Hamahmy s'était précipité, armé de machettes et criant "Allah Akbar", vers quatre militaires du dispositif Sentinelle en patrouille dans la galerie marchande du célèbre musée parisien.
Son attaque solitaire s'était inscrite dans la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a frappé la France. L'homme qui s'en est pris à des militaires en 2017, au Carrousel du Louvre, à Paris, a été renvoyé aux assises par un juge antiterroriste, a appris, jeudi 7 janvier, France Télévisions de source judiciaire, confirmant une information de l'AFP.
Le 3 février 2017, Abdallah El-Hamahmy s'était précipité, armé de machettes et criant "Allah Akbar", vers quatre militaires du dispositif Sentinelle en patrouille dans la galerie marchande du Louvre. Cet Egyptien, alors âgé de 29 ans, avait été grièvement blessé au ventre par des tirs de riposte tandis qu'un militaire était légèrement atteint au cuir chevelu.
Un voyage à Paris préparé de longue date
Au terme de l'enquête, un juge antiterroriste parisien a ordonné, le 15 décembre, qu'il soit jugé devant une cour d'assises spécialement composée pour "tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle", conformément aux réquisitions du parquet antiterroriste, a précisé la source judiciaire.
Seul suspect poursuivi dans ce dossier, Abdallah El-Hamahmy est légalement entré comme touriste en France le 26 janvier 2017 en provenance de Dubaï, avant de séjourner dans un logement de location à la semaine, proche des Champs-Elysées. Ce voyage avait été préparé de longue date : l'appartement, réglé 1 700 euros, avait été réservé en ligne en juin, bien avant la demande de visa touristique déposée fin octobre. Les images de vidéosurveillance ont montré, en outre, qu'il était déjà venu le matin du 29 janvier, soit cinq jours avant son attaque, au Carrousel puis dans le musée, où il avait suivi une visite guidée.
Aucune revendication n'est ensuite intervenue et aucune allégeance à un groupe jihadiste n'a été découverte. Les enquêteurs ont toutefois retrouvé un de ses tweets reprenant un extrait d'un discours d'Abou Mohammed al-Adnani, un ancien porte-parole de l'organisation Etat islamique tué en Syrie et qui appelait régulièrement à cibler des policiers ou des soldats lors des attaques. "Je ne crois pas qu'on puisse déduire du dossier qu'il avait l'intention de s'en prendre spécifiquement à des militaires", fait toutefois valoir son avocat, François Gagey. Ce dernier estime que "l'information judiciaire n'a pas permis de faire toute la lumière sur ses intentions exactes".
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