Territoire de Belfort : un quinquagénaire, suspecté d'avoir maquillé l'homicide de sa femme en suicide, mis en examen pour assassinat à Trévenans
Après une année d'enquête, les gendarmes ont élucidé l'affaire et le mari a fini par reconnaitre sa culpabilité.
Un homme de 55 ans a été mis en examen pour assassinat et écroué le 6 novembre dernier, a appris dimanche 6 décembre de source judiciaire France Bleu Belfort-Montbéliard confirmant une information de l'Est Républicain. Après une année d'enquête de la brigade de recherches de la gendarmerie de Belfort, l'homme est soupçonné d'avoir maquillé l'assassinat de sa femme en suicide.
En octobre de l'année dernière, le corps de l'épouse du suspect avait été découvert à leur domicile. Ce 28 octobre 2019, le mari avait donné l'alerte et avait raconté "avoir entendu un coup de feu". Arrivés sur place les gendarmes ont découvert le corps de la femme, tuée par balle. Lors de son audition devant les gendarmes, le mari, visiblement marqué, avait expliqué que sa femme était "dépressive" et qu'elle s'est donnée la mort, après lui avoir pris une de ses armes de poing. Pendant un an, l'homme a assuré qu'il s'agissait d'un suicide.
Cependant, les enquêteurs relèvent plusieurs éléments troublants, qui seront étayés par les résultats des expertises balistiques, obtenus après une enquête minutieuse de plusieurs mois. Selon les informations de France Bleu, la trajectoire de la balle semble difficilement compatible avec le geste d'une désespérée : la blessure se situe sur la tempe gauche de la victime, alors qu'elle était droitière. Ensuite, le poids de l'arme fait qu'elle aurait dû être projetée à plusieurs mètres, après le tir. Or, le mari assure avoir enlevé le pistolet de la main de sa femme, ce qui expliquait, selon lui, les traces de poudre et d'ADN retrouvées.
Au début du mois de novembre, l'homme est placé en garde à vue et face à nouveaux éléments, il a fini par reconnaître "être à l'origine de la mort de sa femme", sans en dire davantage. Devant le juge d'instruction, il a choisi de garder le silence et le mobile du crime n'a pas encore été établi.
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