La conférence de presse initialementprévue a été remplacée par un simple communiqué. La délégation parlementaireau renseignement a entendu ce matin les dirigeants des services derenseignement, dont Bernard Squarcini (DCRI, renseignement intérieur) et ErardCorbin de Mangoux (DGSE, sécurité extérieure).Une séance de deux heures etdemie consacrée à l'affaire Merah. Le principal suspect des tueries de Toulouseet Montauban avait été entendu par la DRCI en novembre dernier, suite à ses voyages au Pakistan eten Afghanistan.Sous le sceau du secret défenseLa délégationparlementaire au renseignement est composée de quatre députés et quatresénateurs (cinq UMP, trois socialistes). Ses travaux étant couverts par lesecret défense, rien de ce qui s'y dit ne filtre habituellement. Son président,Guy Teissier, a seulement indiqué n'avoir décelé "aucune faille ou aucuneombre au tableau " dans le suivi de l'affaire Merah.Le rappel à l'ordre des membres socialistes de la délégationLes trois membres socialistes de la délégation précisent, dans un communiqué, que les propos de Guy Tessier "n'engagent que leur auteur ". "Nous tenons à rappeler qu'en vertu de la loi, la délégation aurenseignement du Parlement dont nous faisons partie est tenue au secret défense ", écrivent-t-ils.Dans un communiqué séparé, François Rebsamen, le chef de file des sénateurs PS, estime que "ce comportement partisan est indigne de sa fonction, mais il explique sansdoute pourquoi Claude Guéant et Gérard Longuet n'ont vu aucuninconvénient à ce que les directeurs des services soient entendus par ladélégation présidée par Guy Tessier ".Lacommission sénatoriale pour le contrôle de l'application des lois a demandéà entendre les patrons de la DCRI et de la DGSE, mais le gouvernement s'y estopposé.