Suicide chez Renault : la "faute inexcusable" reconnue en appel
Renault "aurait dû avoir conscience du danger auquel" son salarié "était exposé dans le cadre de son activité professionnelle" . Le jugement de première instance a été confirmé ce jeudi par la Cour d’appel de Versailles.
_ Le constructeur a donc commis une "faute inexcusable" pour ne pas avoir su empêcher le suicide d’un ingénieur en 2006 sur le site du Technocentre à Guyancourt (Yvelines). Le salarié de 39 ans s’était jeté d’une passerelle au 5e étage du bâtiment.
"La cour d'appel a dit que Renault avait nécessairement conscience du danger auquel était exposé Antonio B au regard de sa charge de travail", a commenté Me Rachel Saada, l'avocate de la famille du salarié.
Une décision qui pourrait faire jurisprudence pour les autres dossiers de salariés suicidés au Technocentre à Guyancourt. Toujours en 2006, et en quelques mois, trois salariés de Renault avaient mis fin à leurs jours dont deux sur leur lieu de travail.
Renault a désormais deux mois pour se pourvoir en cassation.
Antoine Krempf, avec agences
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