Somme : le professeur d'Abbeville soupçonné d'avoir fait écouter un son d'orgasme à des collégiens, sera jugé en juillet

Placé sous contrôle judiciaire, l'enseignant de 33 ans est également suspendu à titre conservatoire par le rectorat, qui lui reproche son comportement inapproprié en classe.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Picardie
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Temps de lecture : 1 min
Une salle de classe de collège. (photo d'illustration) (JEAN-FRANÇOIS FERNANDEZ / FRANCE BLEU BESANÇON)

Un professeur d’Abbeville (Somme) a été placé sous contrôle judiciaire et sera jugé en juillet prochain, soupçonné d'avoir eu un comportement inapproprié lors d'un cours, révèle France Bleu Picardie. L'enseignant est également suspendu de ses fonctions à titre conservatoire par le rectorat.

Trentenaire, ce professeur d'arts plastiques du groupe privé catholique Saint-Pierre d'Abbeville, est mis en cause pour diffusion d'un message à caractère pornographique à deux élèves. Il a été présenté à un juge jeudi 29 février après deux jours de garde à vue. Il sera jugé le 4 juillet 2024 devant le tribunal correctionnel d'Amiens.

Selon les informations de France Bleu Picardie, plusieurs témoignages concordants rapportent que ce professeur, âgé de 33 ans, a fait écouter à deux collégiennes un enregistrement audio d'orgasme. Il est accusé de l'avoir diffusé pendant son cours, sans le consentement des deux élèves et dans le but qu'elles le reproduisent ensuite en dessin. Toujours selon les informations de France Bleu Picardie, l'enseignant a ensuite demandé aux enfants de ne pas parler de cet épisode à leurs parents.

Son ordinateur et son appareil photo saisis

Le 8 février, une famille du collège a signalé son comportement à la direction. Le lendemain, la directrice de l'établissement a rapporté ces faits au procureur de la République d'Amiens, comme la loi l'y oblige. Pour l'instant, les parents des deux jeunes filles n'ont pas porté plainte.

Une enquête est ouverte et l'ordinateur de travail de l'enseignant ainsi que son appareil photo ont été saisis pour être analysés. L'avocat du professeur, Maître Jérôme Crépin, estime qu'il s'agit d'une "aberration, d'un procès moral" et évoque "une maladresse" de son client.

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