SNCF : des hélicoptères pour traquer les voleurs de cuivre
Les vols de câbles ont doublé en deux ans en raison de la flambée du cours du cuivre et il s'agit d'un problème qui touche toute l'Europe, en particulier la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne, selon la SNCF.
Comme elle l'avait annoncé, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a réuni le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani, le président de la SNCF Guillaume Pépy et le ministre de l'Intérieur Claude Guéant pour concrétiser le dispositif ébauché la semaine dernière.
Les opérateurs ont d'ores et déjà investi dans un plan de sécurisation et une partie de la cagnotte sera attribuée au déploiement de 48 hélicoptères de la gendarmerie chargés de traquer ou de dissuader les voleurs de métaux.
“La recrudescence des vols de câbles sur les voies ferrées et sur les lieux de stockage a conduit le gouvernement à demander aux opérateurs de renforcer la mise en œuvre de mesures concrètes de protection”, a dit Nathalie Kosciusko-Morizet lors d'une conférence de presse.
5.800 heures de retards cumulés à cause des vols
L'année dernière, les vols cumulés de câbles ont coûté un total de 30 millions à la SNCF et à Réseau ferré de France (RFF), qui gère les infrastructures. Ils ont provoqué plus de 5.800 heures de
retard cumulés dans la circulation des trains et sont désormais
la première cause des retards devant les suicides.
_ Nathalie Kociusko-Morizet a donc demandé que les mesures qui avaient commencé à être prises par RRF pour un coût de 12 millions d'euros sur trois ans “montent fortement en gamme” pour un total de 40 millions d'euros sur 18 mois.
Trente millions d'euros seront pris en charge par RFF et 10
millions par l'Etat.
Le plan prévoit notamment un contrôle renforcé des installations, un marquage des câbles pour gêner la revente et la mise en place d'un dispositif d'alertes automatiques par GSM en cas de rupture de câbles.
Le coût le plus élevé (17,2 millions d'euros) viendra de
l'enfouissement des câbles existant dans les zones les plus
exposées et du développement de la télésurveillance dans les
zones sensibles.
_ Guillaume Pépy a expliqué que certaines régions étaient plus
exposées que d'autres, comme le Nord-Pas-de-Calais en raison de la proximité avec les filières d'écoulement du cuivre, comme les ports d'Europe du Nord.
De son côté, Claude Guéant a annoncé que la police allait renforcer le contrôle de la filière des recycleurs de métaux. Il
a rappelé que les achats de métaux ne pouvaient se faire en
espèce au-delà de 500 euros.
Pour tenter de retrouver le ou les auteurs de l'acte de malveillance commis le week-end dernier en Savoie, d'importants moyens, notamment de police scientifique, sont actuellement déployés, a-t-il souligné.
_ Les enquêteurs exploitent notamment des bandes vidéo et
recherchent des traces ADN.
Mikaël Roparz, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.