Seine-Saint-Denis : une élève autiste reste enfermée dans les toilettes du collège jusqu’au milieu de la nuit de mardi à mercredi
L'adolescente est pour l'heure très choquée. Ses parents envisagent de porter plainte.
Une élève autiste est restée enfermée dans les toilettes du collège mardi et n’a été retrouvée qu’à trois heures du matin mercredi, rapporte jeudi 3 décembre France Bleu Paris. La famille envisage de porter plainte.
Mardi soir, la famille donne l’alerte alerte car Djeneba, âgée de 12 ans, n'est pas rentrée à la maison à la fin des cours à 15 heures. Aucune trace de l’adolescente dans le quartier des Fusains, où elle habite. L’inquiétude est d’autant plus grande que Djeneba souffre de troubles autistiques.
Proches, enseignants, policiers mobilisés jusqu'à 3h du matin
Les proches, des voisins et quelques enseignants du collège Gisèle Halimi d'Aubervilliers se lancent à sa recherche et décident finalement de se rendre dans l’établissement scolaire. "On est entrés vers 21h30 par une porte du collège qui était cassée. Ce n'est pas normal, où est la sécurité ?", se demande Sofienne Karroumi, un conseiller municipal d’Aubervilliers joint par France Bleu Paris. Une fois à l'intérieur de l'établissement, impossible de vérifier toutes les pièces qui sont fermées à clé. Le groupe se rend donc au commissariat pour demander aux policiers d'intervenir, il est alors 2h30 du matin.
La police envoie une patrouille au collège et parvient "à entrer dans les toilettes de la cour de récréation et c'est là qu'ils retrouvent la petite fille" vers trois heures du matin.
Elle tremblait, elle était sous le choc, dans son coin, sans bouger, on a essayé de la rassurer.
Sofienne Karroumi, conseiller municipal d’Aubervilliersà franceinfo
Les parents de la jeune fille envisagent de déposer plainte. "Ce n'est pas normal ce qui s'est passé, ma fille est encore choquée", raconte Aïché, la maman interrogée par France Bleu Paris.
Au rectorat de l'académie de Créteil, "on cherche encore à savoir ce qu'il s'est passé". "L'agent qui s'occupe de fermer les portes à 17h30 n'a vu personne dans les toilettes et assure que la porte n'était pas verrouillée à ce moment-là", explique-t-on. Le rectorat affirme être "en pleine compréhension de l'émotion suscitée" et tout faire pour qu'un tel épisode ne se reproduise pas.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.