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Secte internationale de yoga : "Les victimes ont énormément de mal à se reconnaître comme victimes", explique une experte

Le fondateur de l'organisation Atman et 40 autres personnes ont été interpellés mardi, soupçonnés d'être liés à une secte internationale. "Les autorités ne peuvent intervenir que sur plaintes", regrette la vice-présidente du Centre contre les manipulations mentales.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gregorian Bivolaru à la sortie d'un tribunal roumain en 2004. (STRINGER / AFP)

"Les victimes ont énormément de mal à se reconnaître comme victimes", explique mercredi 29 novembre sur franceinfo Francine Caumel, vice-présidente du Centre contre les manipulations mentales, au lendemain d'un coup de filet en France contre une secte de yoga tantrique.

41 personnes, dont Gregorian Bivolaru, fondateur et gourou de cette organisation Atman, ont été interpellées mardi 28 novembre, soupçonnées d'être liées à une secte internationale accusée de nombreuses dérives sous couvert de pratique du yoga. En juillet, une information judiciaire avait été ouverte pour "abus de faiblesse en bande organisée par membre d’une secte", "séquestration en bande organisée", "viols" et "traite des êtres humains en bande organisée".

Francine Caumel assure que si cette secte et son gourou "étaient dans le viseur international depuis des années", il a fallu attendre le dépôt de plaintes en France. "Les autorités ne peuvent intervenir que sur plaintes", regrette la vice-présidente du Centre contre les manipulations mentales. Elle appelle donc à "faire évoluer cette loi en France". Or Francine Caumel explique que "les victimes ont énormément de mal à se reconnaître comme victimes" et que le travail de l'entourage des victimes et des associations pour les aider est "un travail de longue échéance".

L'entourage doit "maintenir le contact"

La vice-présidente du Centre contre les manipulations mentales apporte quelques conseils pour reconnaître qu'une personne est sous emprise mentale : "C'est quelqu'un qui brusquement va rompre avec son environnement, avec toute la philosophie qu'il a pratiquée jusqu'alors, qui considère que toute la vérité est là et qu'au-delà c'est le mauvais", détaille-t-elle. Francine Caumel estime "possible" d'aider les victimes à sortir de cette emprise, mais pour cela "il faut beaucoup de patience et d'amour". Elle invite donc l'entourage des victimes à "maintenir le contact". "Il y a un moment où brusquement un déclic va se faire chez la personne sous emprise", assure la vice-présidente du Centre contre les manipulations mentales.

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