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Saint Cyprien secouée par une affaire de corruption

Le conseil municipal de Saint-Cyprien, station balnéaire des Pyrénées-Orientales secouée par une affaire de corruption, a présenté sa démission au préfet. Le nouveau maire Pierre Fontvieille, principal accusé, a été placé en détention mercredi.
Article rédigé par franceinfo
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La première adjointe Claudette Guiraud (UMP) a lu à la presse la lettre de démission adressée au préfet des Pyrénées-Orientales par elle-même et 19 autres élus de la majorité municipale. "Cette démarche, qui arrive au lendemain d'une décision de justice qui écarte notre chef de file Pierre Fontvieille, est la lourde décision d'une équipe élue démocratiquement en mars 2008 qui a toujours assumé pleinement ses responsabilités, avec l'intime conviction de l'intégrité de notre maire", a-t-elle dit.

Le nouveau maire, Pierre Fontvieille, élu le 2 juin après le suicide en prison de son prédécesseur Jacques Bouille (UMP), principal accusé dans cette affaire de corruption, a été placé en détention mercredi pour son implication présumée. M. Fontvieille a été mis en examen par un juge d'instruction pour soustraction et détournement de biens publics, complicité de détournement de biens publics, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts et blanchiment aggravé, et placé en détention provisoire.

Une autre personne, Barbara Progin, responsable dans la commune de la société suisse ODEF (projets immobiliers), mise en garde à vue lundi, a été mise en examen pour complicité de corruption et trafic d'influence. Elle a été laissée en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de tout contact avec les personnes impliquées. Deux autres personnes également en garde à vue depuis lundi, un policier, Alexis Adat, et un adjoint au maire, René Montalat, ont été mises en examen pour "entrave à l'exercice de la justice".

Au total, quatorze personnes, dont des responsables de la mairie, ont été mises en examen depuis la fin de 2008 dans cette affaire de malversations portant sur l'achat d'objets d'art et la politique d'urbanisme de la ville. L'enquête a été ouverte après l'achat par la commune en 2006 et 2007 de statuettes, tableaux de maîtres et œuvres d'art dont certains auraient disparu et dont la valeur totale s'élèverait à cinq millions d'euros.

Caroline Caldier, avec agences

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