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Retrouvé mort dans les toilettes de l'hôpital 10 jours plus tard

A Dieppe, en Seine-Maritime, un patient gravement malade a été retrouvé mort jeudi dans les toilettes de l'hôpital, dix jours après sa disparition. D'intenses recherches, dans et en dehors de l'établissement, n'avaient pas permis de le retrouver. Deux enquêtes, judiciaire et admninistrative, ont été ouvertes. Une autposie va être pratiquée.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (IDÉ)

Comment dix jours ont pu s'écouler, avant que l'on retrouve cet homme mort dans les toilettes, au sein même de l'hôpital ? A Dieppe, en Seine-Maritime, un patient de 70 ans, gravement malade, a été retrouvé mort jeudi, alors qu'il avait disparu le 16 septembre.

A cette date, d'intenses recherches avaient été entreprises, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'hôpital, par le personnel de l'établissement, la police et la gendarmerie, avec le concours d'un chien pisteur. En vain. L'homme n'était pourtant pas très loin.

"Il se savait condamné, il s'est sans doute laissé mourir" (procureur de Dieppe)

Gravement malade, le retraité était hospitalisé depuis six mois dans le service ORL, indique France Bleu. Il était sous perfusion et assistance respiratoire. D'après Valérie Cadignan, procureur de Dieppe, il se serait débranché : "il était en fin de vie. Il se savait condamné,  il s'est sans doute laissé mourir ". 

Deux enquêtes ouvertes

Son corps a été retrouvé dans les toilettes réservées aux personnes handicapées dans le bâtiment de réadaptation fonctionnelle de l'établissement. La porte était semble-t-il fermée de l'intérieur, "ce qui exclut toute intervention extérieure ", a indiqué une source judiciaire. Une autopsie doit être pratiquée.

Mais cela signifie aussi que ces toilettes n'ont pas été ouvertes - et donc n'ont pas été nettoyées - pendant dix jours. Alors y-a-t-il eu dysfonctionnement ? Le parquet a ordonné une investigation complémentaire. L'Agence régionale de santé (ARS) de Haute-Normandie a également ouvert une enquête administrative.

Enfin, une cellule psychologique a été mise en place pour la famille du patient, mais aussi pour les agents hospitaliers.

 

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