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Rachida Dati et les magistrats: dialogue de sourds

Les deux principaux syndicats de magistrats ont exprimé vendredi soir leur {"insatisfaction totale"} après deux heures d'entretien qualifiés de "dialogue de sourds" avec la ministre de la Justice Rachida Dati, au lendemain d'une journée d'action contre sa politique.
Article rédigé par franceinfo
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Seul motif de satisfaction de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) et du Syndicat de la magistrature (SM, gauche): Rachida Dati a confirmé qu'il n'y aurait pas de poursuite disciplinaire contre les magistrats visés par une enquête interne à la suite du suicide d'un mineur à la prison de Metz-Queuleu.

Le secrétaire général de l'USM, Laurent Bedouet, a fait part d'une "insatisfaction totale à propos des réponses apportées aux inquiétudes exprimées lors du mouvement" d'hier, concernant "la conception du parquet" et "les assurances sur le budget de la justice". La présidente du SM, Emmanuelle Perreux, a parlé notamment d'un "dialogue de sourds" sur le parquet, exposé selon les syndicats aux "pressions" de la ministre.

Le porte-parole de la ministre, Guillaume Didier, a évoqué pour sa part une discussion "constructive" au cours de laquelle "Rachida Dati a réaffirmé son attachement à l'indépendance des juges" et rappelé que les magistrats du parquet étaient "sous son autorité" et recevaient de sa part "des instructions de politique pénale". Sur le budget, celui de la Justice est "le seul en hausse" de la loi de finances 2009, a dit M. Didier.

Pour la secrétaire générale du SM, Hélène Franco, "Mme Dati est dans le déni de la réalité et des problèmes" alors que "des milliers de gens étaient dans la rue" hier pour dénoncer sa politique.

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